La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

Pour une écriture contemporaine – Fabio Bacà & Mario Desiati

Entretien mené par Gérard Meudal
Dans le cadre du festival Italissimo 2024

Comment saisir l’essence et les contradictions de notre époque ? Mario Desiati et Fabio Baca, deux des meilleurs écrivains de leur génération, s’y essayent avec bonheur. Les Irrésolus de Desiati, lauréat du prestigieux prix Strega, explore les questionnements et le désir de vivre de Claudia et Francesco, deux expatriés en quête d’appartenance, d’acceptation de soi et d’amitiés durables. En parallèle, Nova de Fabio Bacà, finaliste des Prix Strega et Campiello en 2022, suit Davide Ricci, neurochirurgien respecté, confronté à un événement inattendu qui dévoilera les pulsions latentes et le côté le plus sombre de chaque membre de sa famille. Deux œuvres intimes et puissantes qui plongent le lecteur au cœur des questionnements existentiels, de la recherche de soi, et confrontent les aspects les plus complexes de la condition humaine.

À lire – Fabio Bacà, Nova, traduit de l’italien par Nathalie Bauer, Gallimard, 2024 – Mario Desiati, Les Irrésolus, trad. de l’italien par Romane Lafore, Grasset, 2024.

En cours de lecture

Contrepoint d’interrogation : adapter ou désadapter un roman en musique

Par Lola Lafon, Sylvain Griotto & Olivier Lambert

Ce n’est ni un concert ni une conférence classique, ni une masterclass, mais un petit tour dans les coulisses de la création d’un concert-lecture que nous propose Lola Lafon. Une interrogation sur la façon dont l’écriture romanesque peut être transformée en spectacle. Une nouvelle narration, dans laquelle la musique est à la fois décor et aussi, parfois, personnage. L’écrivaine musicienne sera accompagnée par Sylvain Griotto au piano et Olivier Lambert (guitare et ordinateurs). Tous trois raconteront comment sont nées les lectures musicales de La petite communiste qui ne souriait jamais, Mercy, Mary, Patty et Chavirer.

À lire – Lola Lafon, Quand tu écouteras cette chanson, Stock, 2022. La petite communiste qui ne souriait jamais, Mercy, Mary, Patty et Chavirer, Actes-Sud, 2014, 2017, 2020.

En cours de lecture

La forêt barbelée de Gabrielle Filteau-Chiba

Lecture par l'autrice & rencontre animée par Simon Payen

Pendant huit ans, Gabrielle Filteau-Chiba a vécu au cœur de la forêt québécoise. Seule dans une cabane, elle a dû apprendre à vivre dans ce nouvel environnement.

Répartis en quatre saisons, ses poèmes témoignent de cette quête de sens. Ils décrivent son apprentissage des dangers de la nature et son adaptation progressive. Dominée par la beauté de la flore et de ses occupants, sa poésie met également en garde contre les nombreuses menaces qui continuent de planer sur ces territoires sauvages.

« J’en viendrai
là c’est clair
à aimer la pénombre
à préférer au jour
mes nuits de veille
raconter le ruisseau gelé
la soif du lac abreuvoir
ce quelque part où enfin
étancher toutes les bêtes en moi »
Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée.

À lire – Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée, Castor Astral, 2024.

En cours de lecture

Des enfants dans la guerre – Rosella Postorino

Entretien mené par Camille Thomine
Dans le cadre du festival Italissimo 2024

Après le succès de La goûteuse d’Hitler, dans son nouveau roman Et moi, je me contentais de t’aimer, finaliste du Prix Strega en 2023, Rosella Postorino propose une histoire d’amour et de guerre à la fois épique et intime. Sarajevo, printemps 1992, Omar, âgé de 10 ans, fuit les atrocités du conflit en compagnie de Nadia et de son frère, ils prennent un bus humanitaire en direction de l’Italie et d’une famille d’accueil. Entre épreuves et promesses, l’amour originel survivra-t-il à l’exil et à la guerre ? Dans ce roman d’une incroyable puissance romanesque, Rosella Postorino offre une magnifique évocation de l’innocence et de la perte au cœur d’une période tumultueuse de l’histoire contemporaine.

À lire – Rosella Postorino, Et moi, je me contentais de t’aimer, trad. de l’italien par Romane Lafore, Albin Michel, 2023.

En cours de lecture

Beata Umubyeyi Mairesse & Dorcy Rugamba

Ce qui peut s’écrire trente ans après le genocide des Tutsis du Rwanda

Entretien mené par Valérie Marin La Meslée

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors âgée de 15 ans, et sa mère ont eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse. Plus de quinze ans après les faits, Beata Umubyeyi Mairesse entre en contact avec l’équipe de la BBC qui a filmé et photographié le convoi. Commence alors une enquête acharnée pour tenter de recomposer les événements auprès des témoins encore vivants.

Tous les ans, Dorcy Rugamba revient à Kigali dans la maison de sa famille. Mais pendant des années, ce retour a été impossible, car c’est dans cette maison que sa famille a été tuée. Par ce récit, Dorcy Rugamba voulait se tenir au plus près des victimes, explorer leurs vies et le monde d’avant, dire qui elles étaient et ce qu’elles représentaient aux yeux des leurs. C’est le sens de tout son travail, de comédien, de dramaturge, de metteur en scène, d’écrivain : rendre aux victimes un nom, un visage, une humanité singulière.

À lire – Beata Umubyeyi Mairesse, Le convoi, Flammarion, 2024 ; Culbuter le malheur, Mémoire d’encrier, 2024 – Dorcy Rugamba, Hewa Rwanda, J.C. Lattès, 2024.