La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Esprit de résistance, L’Année poétique : 118 poètes d’aujourd’hui

Avec Anna Ayanoglou, Julia Lepère, Chloé Delaume, Laure Gauthier, Paloma Hermina Hidalgo, Laurence Vielle, Olivier Barbarant, Aldo Qureshi, Nimrod, Éric Sarner, Noah Truong & Pierre Vinclair
Musique : Nicolas Repac & Patrick Goraguer
Soirée de lancement de l’anthologie

L’Année poétique propose un rendez-vous annuel aux passionnés de poésie. Elle redonne vie à une collection des éditions Seghers restée mythique pour tout amateur du genre.

Sous le thème « Esprit de résistance », cette anthologie réunit 118 auteurs qui ont marqué une année de création poétique dans la francophonie. Des poètes consacrés et de nouvelles voix qui viennent de France, de Belgique, du Luxembourg, du Québec ou de Suisse, ou encore de Guinée, d’Haïti, du Liban, du Maroc, de Roumanie ou de Djibouti, pour ceux qui ont choisi d’écrire en français.

Elle présente ainsi un large panorama de l’actualité poétique avec une foison de textes inédits, étonnants par leur diversité de ton et de forme. Tous résistent aux convenances et aux discours dominants, à l’impérialisme du sens, à une ère de cynisme et de médiocrité sublimée, pour s’insurger contre l’état du monde. Puisque la poésie, « substance de vie » et lieu de remise en jeu permanente de la langue, est stratégie de résistance en soi.

À lire – Esprit de résistance, L’Année poétique : 118 poètes d’aujourd’hui, Anthologie réunie et présentée par Jean-Yves Reuzeau, éd. Seghers / Le Printemps des Poètes, 2025

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Les petites conférences #7 – « À l’écoute du vivant » avec Marc Namblard

« À l’écoute du vivant » avec Marc Namblard, audio-naturaliste & artiste sonore

Une conférence tous publics, à partir de 10 ans.

Lorsque nous nous promenons dans des espaces naturels « sauvages », l’oreille attentive, l’une des premières constatations que nous faisons (en essayant de reléguer à l’arrière-plan les bruits d’origine humaine) c’est que ces lieux sont habités par une immense diversité de sons : chants et percussions d’oiseaux, cliquetis et vrombissements d’insectes, mugissements et jappements de mammifères, polyphonies d’amphibiens… Mais qu’est-ce qui peut expliquer une telle diversité d’expressions sonores ? De quels moyens les animaux disposent-ils pour produire tous ces sons ? Ont-ils des recettes secrètes pour bien se faire entendre ? Et les plantes… participent-elles également au murmure du monde ?

Nous en discuterons avec Marc Namblard, audio-naturaliste qui traque les sons avec ses micros à la manière d’un entomologiste équipé de son filet à papillons puis qu’il retravaille en studio pour composer des véritables paysages sonores.

Ce cycle de conférences est proposé par Gilberte Tsaï.

À lire – « Les petites conférences » sont devenues une collection aux éditions Bayard.

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Rim Battal – Je me regarderai dans les yeux

Lecture par l’autrice & Syqlone

À dix-sept ans, à l’âge des romans à l’eau de rose et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la fureur de sa mère puis la fugue de la narratrice. Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L’examen gynécologique forcé sera sa « première fois ». Comment sortir de l’enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ?

Porté par une écriture puissante le récit de la poétesse Rim Battal dit les premières fois, le désir et la force qui président à la naissance d’une femme et d’une écrivaine.

Elle sera accompagnée ce soir par la musicienne Syqlone, pionnière dans l’art de fusionner les sonorités traditionnelles du chaâbi avec les textures électroniques contemporaines.

À lire – Rim Battal, Je me regarderai dans les yeux, Bayard, 2025

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Stéphane Audeguy – L’avenir

Entretien mené Marie-Madeleine Rigopoulos

Dans un futur proche, la Joconde disparaît. Elle n’est pas volée. Elle n’est pas détruite par un attentat quelconque. Simplement, elle tombe en poussière. D’autres œuvres suivent. C’est en soi un fait grave, mais les conséquences sur l’existence même de l’humanité vont se révéler immenses.

L’avenir raconte la vie de certains amoureux fervents de cette peinture : Li Fang, visiteur chinois de la Joconde ; Saverio Besagiratu, conservateur au Louvre ; Ismaël Ackerman, historien de l’art juif et allemand, spécialiste des œuvres d’art disparues, qui part à la recherche des dernières caches nazies. Il est aussi et peut-être surtout question de Prudence, une jeune orpheline haïtienne douée d’un pouvoir d’empathie étrange, et qui ne connaît rien de tout cela lorsque cette histoire commence.

Il suffirait que deux êtres trouvent à s’aimer pour qu’ils échappent au futur désastreux de la Terre et lui donnent un avenir. Il s’agit, en somme, de refaire l’amour et le monde, entièrement, comme toujours.

À lire – Stéphane Audeguy, L’avenir, coll. « Fiction & Cie », Seuil, 2025

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Minh Tran Huy – Ma grand-mère et le pays de la poésie

Entretien mené par Manuela Corigliano

« L’enfance est une vieille dame aux mains blanches, aux cheveux lisses et aux yeux sombres. » L’enfance, c’est cette grand-mère qui vit à la maison, élève et chérit l’autrice, si bien que c’est en vietnamien qu’elle prononce ses premiers mots. Puis Minh Tran Huy grandit, s’éloigne de cette deuxième mère, de sa langue, et oublie. Cette grand-mère si modeste, cette Bà qui n’a vécu que pour se dévouer aux autres, se retrouve à l’écart des siens, qui ne parlent plus que français. En s’adressant à Bà, elle revient sur le silence qui entoure son histoire familiale et tente de retracer, dans le Vietnam des années 1970 déchiré par les guerres, le douloureux chemin qui a mené sa grand-mère jusqu’en France. Mais ce Vietnam tragique d’avant l’exil est aussi le territoire merveilleux des contes de son enfance, qui éclairent et nourrissent ce récit.

À lire – Minh Tran Huy, Ma grand-mère et le pays de la poésie, Flammarion, 2025