La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

“Contes de Grimm, un nouveau genre de traduction”

Par Violaine Schwartz & Pierre Baux
Festival Paris en toutes lettres

Il était une fois, non, elle était une fois une nouvelle traduction des contes de Grimm par Violaine Schwartz, comédienne et romancière : « J’ai pris deux libertés. D’abord, j’ai basculé le texte au présent, pour pulser la narration, la rendre plus incisive, plus active à l’oral. Et comme j’ai eu de plus en plus de mal à supporter l’image de la femme dans cette littérature, je me suis amusée à changer les genres de toutes les histoires. J’ai mis il pour elle et parâtre pour marâtre. La Belle au bois dormant est devenue le plus joli garçon du monde. Et soudain les princesses sont devenues plus fortes que les ronces. Et les princes ont eu enfin l’autorisation de pleurer. Opération magique ! Ce n’est pas pour faire souffrir les hommes autant que les femmes, c’est juste pour voir ce qu’il y a dans le miroir, quand on le retourne. »

Une lecture tout public, enfants comme adultes, pour découvrir cette savoureuse traduction et réveiller notre mémoire de ces textes fondateurs.

« Savez-vous que si Elle, si Il, le souhaite, ou ni l’un ni l’autre ou les deux à la fois, on peut dire
Iel était une fois »
Violaine Schwartz

À lire – Jacob & Wilhelm Grimm, Les Contes. Un genre de traduction de Violaine Schwartz, trad. de l’allemand par Violaine Schwartz, P.O.L, 2023.

En cours de lecture

La source des fantômes de Yamina Benahmed Daho

Lecture par Ghita Serraj
Rencontre animée par Sophie Joubert
Festival Paris en toutes lettres

La question de l’héritage et de migration est au cœur du nouveau roman de Yamina Benahmed Daho. La narratrice fait le récit de son enfance dans un lotissement de Vendée. Ses parents, anciens harkis qui ont fui l’Algérie, s’y sont installés après quelques années d’errance. Portrait de la France des années 1980 à hauteur de cette enfant qui ressent sans forcément les comprendre, les restes des traces d’avant l’exil : les souvenirs incomplets du père, les portraits de proches inconnus, un uniforme de l’armée française, la langue… Cependant que l’adulte porte un regard clair, tendre et bienveillant sur cette histoire.

« Je suis nostalgique d’un pays que je ne connais pas. Ou plutôt d’un pays que je ne connais qu’au travers des silences et des récits percés de mes parents… »
Yamina Benahmed Daho, La source des fantômes

À lire – Yamina Benahmed Daho, La source des fantômes, Gallimard, 2023.

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La nuit imaginaire par Hugo Lindenberg & Laura Cahen

Par l’auteur & Laura Cahen
Festival Paris en toutes lettres

Il vient d’apprendre les circonstances précises de la mort de sa mère, quand il avait six ans. Aujourd’hui jeune adulte, il rêve de la voir réapparaître au détour d’une rue, il cherche à faire parler son père, peu disert… À défaut de pouvoir comprendre, il se perd dans les nuits du Hangar où s’étreignent les garçons. Là, au moins, il n’a qu’à suivre son désir. Mère et fils marchent côte à côte dans une nuit imaginaire : « Elle vers la gare de Lyon, son terminus, et moi perdu dans la nuit infinie de ma jeunesse. » Jusqu’à ce que le jeune homme tombe par hasard sur une photo d’elle qui pourrait tout changer.

Hugo Lindenberg confirme qu’il est un superbe écrivain, et grand styliste. Et puis, son roman indique une voie, une très belle voie, celle du dépassement.

« L’automne. J’y décelais une invitation inédite à remettre à l’heure les aiguilles de mon présent. Après l’hiver, plus rien ne serait jamais figé. »
Hugo Lindenberg, La nuit imaginaire

À lire – Hugo Lindenberg, La nuit imaginaire, Flammarion, 2023.

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La bague au doigt d’Eva Ionesco

Par l’autrice & Marianne Denicourt
Festival Paris en toutes lettres

« Quand j’ai rencontré l’écrivain qui allait devenir mon mari, j’ai cru à une vie possible. Malgré l’ambiguïté de nos rapports mêlant intimement séduction et littérature, l’amour fou existait. Puis tout a basculé. L’inspiration est devenue transgression, jusqu’à rendre la famille dysfonctionnelle. Pendant des mois, j’ai voulu m’échapper, en vain.
Mon histoire est celle d’une femme mariée en proie à l’emprise. La descente aux enfers que j’ai vécue, je devais l’écrire pour qu’émerge la vérité. »
E. Ionesco

À lire – Eva Ionesco, La bague au doigt, Robert Laffont, 2023.

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Posy Simmonds & Coco

Rencontre animée par Sonia Delesalle-Stolper
Interprète : Marguerite Capelle
Festival Paris en toutes lettres

Du 22 novembre 2023 au 1er avril 2024, la Bibliothèque publique d’information (Bpi) du Centre Pompidou, ouvre à Posy Simmonds l’espace d’exposition où sont accueillis depuis quelques années les très grands noms de la bande dessinée. L’autrice a été rendue mondialement célèbre avec la parution en 1999 de Gemma Bovery (Denoël Graphic, 2000, pour la parution française). True Love, qui vient de paraître, rassemble les plus belles pièces de l’exposition, un grand entretien et des travaux inédits de sa jeunesse, toujours entre romans graphiques et dessins de presse. Coco est aussi dessinatrice de presse – elle tient depuis avril dernier la rubrique dessinée de Libération – et elle a signé un album très personnel sur sa passion du dessin. Rencontre entre les deux autrices pour raconter l’amour sincère et sans faille qu’elles vouent à leur art.

À lire
– Posy Simmonds, True Love, Une romance graphique, coll. « Denoël Graphic », Denoël, 2023.
– Coco, Dessiner encore, Les Arènes, 2021.

À regarder
– « Posy Simmonds, Dessiner la littérature », exposition à la Bpi du 22 novembre 2023 au 1er avril 2024.

Rencontre organisée en partenariat avec la Bibliothèque publique d’information (Bpi).