La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Jakuta Alikavazovic – Au grand jamais

Accompagnée par Antoine Fleury au piano
Entretien mené par Sophie Joubert

« On grandit autant dans un pays, dans un foyer, que dans certaines histoires. Mais ces histoires ne sont pas toutes égales. Il y en a une qui prend le dessus. Ce peut être la plus douloureuse. Ce peut être la plus séduisante. Une chose est sûre : ce n’est pas toujours la plus vraie. »

Tout en échos et replis secrets, Au grand jamais est un grand livre sur les non-dits familiaux, sur ce qui se transmet derrière les silences et sur les histoires qui nous aident à vivre.

À lire – Jakuta Alikavazovic, Au grand jamais, Gallimard, 2025.

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Fabcaro – Les derniers jours de l’apesanteur

Entretien mené par Sonia Déchamps

L’année du Bac, la meilleure période de la vie en même temps que la pire.

« Je m’étais façonné un faux moi intégralement taillé pour lui plaire. Elle avait adoré Le cercle des poètes disparus ? C’est dingue, c’était mon film culte. Elle aimait Sting et surtout son dernier album en date… Nothing Like the Sun ? Je vénérais cet album, de manière inconditionnelle. Elle admirait le chanteur pour son implication dans la défense de la forêt amazonienne aux côtés du chef Raoni ? J’étais à deux doigts de venir au lycée le lendemain avec un plateau de terre cuite coincé dans la lèvre inférieure… »

Jonglant avec l’euphorie et la fébrilité de nos dix-huit ans, Fabrice Caro livre la chronique drolatique d’une année de terminale à la fin des années 80.

À lire – Fabcaro, Les derniers jours de l’apesanteur, Gallimard, coll. « Sygne », 2025.

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Maria Pourchet – Tressaillir

Lecture par Florence Le Corre
Entretien mené par Raphaëlle Leyris

Une femme est partie. Elle a quitté la maison, défait sa vie. Elle pensait découvrir une liberté neuve mais elle éprouve, prostrée dans une chambre d’hôtel, l’élémentaire supplice de l’arrachement. Et si rompre n’était pas à sa portée ? Si la seule issue au chagrin, c’était revenir ? Car sans un homme à ses côtés, cette femme a peur. Depuis toujours sur le qui-vive, elle a peur. Mais au fond, de quoi ?

Dans ce texte Maria Pourchet entreprend une archéologie des terreurs d’enfant qui hantent les adultes, au cœur des forêts du Grand Est, sur les traces de drames intimes et collectifs.

À lire – Maria Pourchet, Tressaillir, Stock, 2025.

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Hajar Bali – Partout le même ciel

Dialogue avec Mohamed Mbougar Sarr
Entretien mené par Alexandra Schwartzbrod

Années 2010. Wafa et Adel habitent Alger. Ces deux adolescents s’aiment d’un amour farouche et ardent. Chaque jour, ils tentent d’inventer leur vie, tiraillés entre désir d’émancipation et loyautés familiales. En eux remue confusément le même sentiment de révolte : ils étouffent sous le conformisme ambiant.

Un jour, ils rencontrent Slim, en révolte lui aussi, « inadapté » comme eux, ancien prof de fac, quarantenaire misanthrope. Érudit, généreux, il devient leur pygmalion, les initie à la philosophie, au cinéma, à la littérature. C’est un homme blessé pourtant, lui-même égaré, qui s’est fixé une mission, celle de sauver ces « enfants ».

Ces trois-là vont nouer une relation fusionnelle, presque mystique. Entre révolution intime et révolution politique, et si se traçait là leur chemin vers la rédemption ?

À lire – Hajar Bali, Partout le même ciel, Belfond, 2025 – Mohamed Mbougar Sarr, La plus secrète mémoire des hommes, (Prix Goncourt 2021), éd. Philippe Rey, 2021.

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Julie Brafman – Yann dans la nuit

Lecture par Constance Dollé
Entretien mené par Marie-Madeleine Rigopoulos

Que sait-on de Yann Andréa ? On sait qu’il a vécu seize ans avec Marguerite Duras, chez qui il s’était présenté à l’été 1980. Il avait vingt-huit ans et elle soixante-six. Cet amour-là, il l’a lui-même écrit dans un livre. Mais de sa vie d’avant et de sa vie d’après, on connaît peu de choses. Julie Brafman est partie sur les traces de ce personnage énigmatique, jusqu’à trouver, dans une chambre rose, des photos, des journaux, des carnets qu’il a laissés avant de disparaître dans la nuit. Avec une écriture élégante et envoûtante, l’autrice fait revivre cet homme aussi singulier qu’émouvant et, en entrelaçant le récit intime, l’enquête et des archives inédites, elle raconte une histoire d’amour et de littérature.

À lire – Julie Brafman, Yann dans la nuit, Flammarion, 2025.