La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Selby Wynn Schwartz – Après Sappho

Lecture par l'autrice, Anne F. Garréta, Margot Gallimard, Estelle Meyer, Suzette Robichon & Céline Sciamma

Après Sappho nous entraîne au moyen d’une prodigieuse narration chorale à la rencontre du destin d’écrivaines, de peintres et d’artistes qui ont bravé l’oppression, et nous guide à travers les débuts trépidants du XXᵉ siècle aux côtés de figures incontournables : Natalie Barney, Renée Vivien, Romaine Brooks, Gertrude Stein, Virginia Woolf, Sarah Bernhardt, Isadora Duncan, Lina Poletti, Eleonora Duse, Colette …

Biographie, roman, portrait, manifeste, récit expérimental, ce livre est aussi une méditation lumineuse sur l’héritage des pionnières de notre passé. Ode à la liberté, il est fait de lutte et de joie.

À lire –
Selby Wynn Schwartz, Après Sappho, trad. de l’anglais (États-Unis) par Hélène Cohen, préfaces d’Anne F. Garréta et Estelle Meyer, Gallimard, coll. « Hors-Série L’Imaginaire », 2024.

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Jessica Martin (François Beaune) – La profondeur de l’eau

Lecture par Florence Loiret Caille
Entretien mené par Sophie Joubert

Depuis ses huit ans, Jessica passe de foyers en familles d’accueil. Sa mère et son beau-père sont en prison. Comme chaque mois de novembre, elle va fleurir la tombe de son petit frère. Elle a maintenant vingt et un ans. Il est temps pour elle de plonger dans l’épais dossier d’instruction où sont consignés les secrets de sa famille. Et ce qu’elle va découvrir dépasse l’imagination. À travers la voix de Jessica, c’est toute la détresse des plus démunis qui résonne. Ce récit d’un fait divers glaçant est aussi celui d’une lutte pied à pied contre le déterminisme social.

Jessica Martin est le pseudonyme commun que l’héroïne du livre, qui souhaite rester anonyme, et l’écrivain François Beaune ont choisi pour signer ce roman de non-fiction.

À lire – Jessica Martin (François Beaune), La profondeur de l’eau, Albin Michel, 2025.

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Le Book Club de la NRF

Avec Hervé Le Tellier, Véronique Ovaldé, Ryoko Sekiguchi & Emmanuel Villin
Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF

Lisons avec La NRF !
Quatre critiques de La Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment traduits et publiés en France. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature étrangère d’aujourd’hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s’inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l’auteur ?

À lire –
Hervé Le Tellier, Contes liquides de Jaime Montestrela, illustrations de Killoffer, L’arbalète / Gallimard, 2024.
Véronique Ovaldé, À nos vies imparfaites, Flammarion, 2024.
Ryoko Sekiguchi, L’Appel des odeurs, P.O.L., 2024.
Emmanuel Villin, Kim Philby et moi, Stock, 2024.

Livres évoqués –
Haruki Murakami, La Cité aux murs incertains, trad. du japonais par Hélène Morita, Belfond, 2025.
Han Kang, Impossibles Adieux, trad. du coréen (Corée du Sud) par Kyungran Choi et Pierre Bisiou, Grasset, 2023.
Nasser Abu Srour, Je suis ma liberté, trad. de l’arabe (Palestine) par Stéphanie Dujols, coll. «Du monde entier», Gallimard, 2025.
Johann Chapoutot, Les irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ?, coll. « NRF Essai », Gallimard, 2025.

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Les petites conférences #8 – « Où s’en vont les gens qui meurent ? » par Vinciane Despret

« Où s’en vont les gens qui meurent ? »

Par Vinciane Despret, philosophe & psychologue
Une conférence tous publics, à partir de 10 ans.

Il est difficile de comprendre, et plus encore d’expliquer, ce que signifie le fait de mourir. C’est aussi vrai pour les grandes personnes que pour les enfants. La première question qui vient, pour les grands comme pour les petits qui ont perdu quelqu’un, est celle de savoir où sont les morts. Ont-ils disparu pour toujours ? Sont-ils partis en voyage ? Et si c’est un voyage, où va-t-on quand on est mort ?

On entend souvent dire chez nous que les morts restent vivants dans nos souvenirs : on continue à les aimer, à parler d’eux, parfois certains viennent dans nos rêves. On essaie de ne pas les oublier : on accroche leur photo au mur et on a le sentiment qu’ils sont toujours là, d’une autre façon. On leur offre encore des fleurs, qu’on dépose sur leur tombe quand on les a enterrés, ou là où l’on a dispersé leurs cendres. Toujours chez nous, certains pensent que les morts vont au ciel. D’autres, au contraire, affirment qu’il n’y a pas de vie après la mort, sinon dans la mémoire de ceux qui restent. Mais dans d’autres cultures, un peu partout dans le monde, on envisage les choses autrement. Là-bas, si les morts ne sont plus physiquement avec les vivants, ils ne sont toutefois pas complètement absents. On peut encore parler avec eux, on peut leur faire des cadeaux, leur demander conseil ou de protéger ceux qu’ils aimaient. Dans ces traditions, les gens ont inventé plusieurs moyens de continuer à faire des choses pour ceux qui ne sont plus et pour qu’ils puissent encore faire eux-mêmes des choses pour ceux qui sont restés. Cette petite conférence propose d’en raconter quelques histoires.

Ce cycle de conférences est proposé par Gilberte Tsaï.
Découvrez le catalogue des « Petites Conférences » aux éditions Bayard.

À lire – « Les petites conférences » sont devenues une collection aux éditions Bayard.

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Olivia Rosenthal – Une femme sur le fil

Zoé est une enfant poursuivie par un oncle insistant. Elle cherche à fuir. Elle sait qu’il faut ruser, dévier, qu’elle ne peut avancer en droite ligne. Personne ne marche droit. Sauf peut-être les funambules qui n’ont d’autre choix que de vaincre leur vertige en visant la mire de leur câble. Entre le récit de Zoé et les paroles de funambules sur leur métier, un lien se tisse que l’autrice emprunte à son tour, parce qu’en écrivant, elle avance elle aussi sur un fil, prête à basculer dans le vide.

Ce texte hybride, tantôt récit, tantôt essai, parfois making-of, devra, malgré ou grâce à ses mille dérives, aller au bout du chemin et toucher sa cible, racontant par quels moyens Zoé réussit à se libérer de l’emprise.

À lire – Olivia Rosenthal, Une femme sur le fil, Verticales, 2025