La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

Les Inédits d’Édouard Levé

Lecture par Thomas Clerc
Rencontre animée par Sophie Joubert

Festival Paris en toutes lettres

On croyait l’œuvre d’Édouard Levé définitivement close : il n’en est rien. L’écrivain et artiste disparu en 2007 à l’âge de 42 ans laisse dans ses archives un grand nombre de textes inédits, dont un volume récent propose une sélection réalisée en collaboration avec l’écrivain Thomas Clerc. On y trouve un ensemble de textes qui reflète, à l’image de la boule disco qui fut l’un de ses objets-fétiches, la variété des genres littéraires où l’obsession d’Édouard Levé se fait jour : chapitre de roman, fictions, promenades dans Paris, abécédaire, textes autobiographiques, poèmes, textes de performances, chansons, essais, etc. Un surprenant cabinet de curiosités littéraires à l’image d’un auteur qui se voulait sans style, refusant la limitation que celui-ci impose au créateur.

« En me contredisant, j’éprouve deux plaisirs : me trahir, et avoir une nouvelle opinion. »
Autoportrait de Edouard Levé

À lire –Édouard Levé, Inédits, P.O.L., 2022.

En cours de lecture

« Des gens dans les gens » Par Marion Fayolle & Louis Zampa

Festival Paris en toutes lettres

Marion Fayolle, autrice et illustratrice, nous invite dans son univers, invente un parcours entre ses différents livres, un assemblage de fragments pour questionner le rapport à l’autre, les gens cachés dans les gens.
Elle propose une lecture vivante avec du dessin en direct, des ouvrages feuilletés, des scènes comme sorties de ses livres et incarnées par un comédien.

À lire – Marion Fayolle, La maison nue, éd. Magnani, 2022.

En cours de lecture

Polina Panassenko – Tenir sa langue

Lecture par l'auteure accompagnée par Rémy Poncet (Chevalrex)
Avec le regard de Fanny de Chaillé

« Ce que je veux moi, c’est porter le prénom que j’ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l’URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l’école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Un premier roman drôle, tendre et frondeur, construit autour d’une vie entre deux langues et deux pays. D’un côté, la Russie de l’enfance. De l’autre, la France, celle des mots qu’il faut conquérir.
Par ailleurs comédienne, Polina Panassenko a conçu cette lecture avec le regard de la chorégraphe Fanny de Chaillé.

« Un son qui marche c’est un son qui produit quelque chose. Un son qui ne marche pas équivaut au silence. Tu fais le son mais l’autre fait comme si tu n’avais rien dit. »
Polina Panassenko, Tenir sa langue

À lire – Polina Panassenko, Tenir sa langue, éd. de l’Olivier, 2022.

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Hélène Cixous & Cécile Wajsbrot – Lettres dans la forêt

« Les Lettres dans la forêt courent tant bien que mal la poste d’avril à octobre 2021.

À la parution d’Une Autobiographie allemande – en 2016 – nous sentions ne pas en avoir tout à fait terminé avec notre échange. C’est ainsi qu’est née l’idée d’écrire un autre livre, une correspondance, aussi, autour de la littérature, domaine peu abordé dans le premier livre. Nous nous sommes écrit des lettres, envoyées d’abord par la poste puis par la voix électronique, lettres soumises au grand désordre du confinement. Il y a eu des pauses, des reprises, d’autres pauses, des répétitions. Nous avons décidé de tout garder pour conserver la spontanéité de l’échange.»

Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot

© Léo Chesneau

« Les choses les plus belles, on ne peut pas les écrire, malheureusement. Heureusement.
Il faudrait pouvoir écrire avec les yeux, avec les yeux hagards, avec les larmes des yeux, avec la hagardise des regards, avec la peau des mains. »
Hélène Cixous, Le livre de Promethea

À lire – Hélène Cixous, Cécile Wajsbrot, Lettres dans la forêt, éd. L’Extrême contemporain 2022.

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Lettres de Frida Kahlo

Lecture par Anne Alvaro

Lecture créée aux Correspondances de Manosque 2022.

Figure marquante de la peinture mexicaine, Frida Kahlo (1907-1954) a produit une œuvre picturale prolifique et saisissante qui témoigne à la fois de la culture traditionnelle de son pays et de sa souffrance physique. Atteinte de poliomyélite depuis l’enfance et victime d’un grave accident de bus en 1925, elle subit de nombreuses interventions chirurgicales tout au long de sa courte vie. C’est à la suite de son accident qu’elle commence à peindre. Très vite, elle devient le symbole vivant du Mexique à l’étranger et une icône du féminisme. Elle incarne une femme libre, indépendante qui affirme ses idées politiques, immensément courageuse face aux douloureux obstacles dont sa vie est semée. « Je ne suis pas morte et j’ai une raison de vivre. Cette raison, c’est la peinture. »

En 1929, elle épouse le peintre Diego Rivera qu’elle admire et avec lequel elle aura une relation passionnelle. Dans ses lettres adressées à ses amis, ses amants, son médecin et Diego, Frida Kahlo évoque ses amours, ses combats politiques, son engagement féministe, son corps douloureux.

« Je ne saurais dire si mes tableaux sont surréalistes ou pas, mais je sais qu’ils sont la plus franche expression de moi-même, sans jamais tenir compte des jugements et des préjugés de quiconque. »
Frida Kahlo

À lire – Frida Kahlo par Frida Kahlo, Lettres 1922-1954, Points, 2009.

À voir – Exposition Frida Kahlo, Au-delà des apparences, Palais Galliera, jusqu’au 5 mars 2023.