La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Sophie Loizeau – Lectures paniques

Lecture par l’autrice
Avec Laure Gauthier, Marielle Macé, Maud Thiria, Julia Lepère, Martin Rueff & Estelle Dumortier
Piano : Héléna Gourzoulidou

Entrer dans la poésie de Sophie Loizeau est comme pénétrer dans une forêt dense et secrète. Ou plutôt un enchevêtrement de bosquets touffus où se cachent animaux sauvages et farouches, déesses, dieux, fées et esprits. Voici Diane qui prend son bain sous la clarté de Séléné, et Pan, qui de la chèvre, ou du bouc, a le côté fantasque, et de l’homme le désir. C’est par une écriture audacieuse et provocatrice, quand elle n’est pas inédite, que Sophie Loizeau magnifie le corps et la nature. C’est ainsi que s’ouvre cette anthologie, faisant une large part à ses trois premiers livres publiés, avec en final de cette « trilogie du corps et de la bête », une véritable fête au bouc, ode au dieu Pan qui donne son nom à cette anthologie. Dans une langue crue s’exalte une féminité triomphante, qui passe par une sexualité assumée et libre de toute contrainte.

À lire – Sophie Loizeau, Poèmes paniques (1999- 2020), éd. Lanskine, 2024

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Jacques Darras & Jacques Bonnaffé

« Sur terre et sur mer, au large ou au près »

Navigation poétique de Jacques Darras avec la complicité de Jacques Bonnaffé.

Nous les Jacques faisons des bilans réguliers depuis un mémorable duo au Théâtre de la Bastille à Paris au printemps 2004. Vingt ans plus tard, il était temps de se poser à nouveau. À force d’avoir suivi le cours de la Maye sur la longueur de huit livres depuis 1988, moi Jacques Darras je suis en effet parvenu sur les plages du littoral, que je ne quitte plus avant l’embarquement définitif. Aucune nostalgie de ma part. Plutôt la recherche constante d’un équilibre entre action et méditation. Oserai-je parler d’une sagesse ? Ce soir l’autre Jacques et moi-même nous répondrons donc l’un l’autre. Lui incarnera mon côté terre avec son sens de la danse, du mouvement, de la frappe du pied contre le sol comme un danseur de Brueghel, moi j’épouserai, en contrepoint, la force douce de la vague, l’ondulation répétitive du temps, le regard sur l’infini.

À lire – Jacques Darras, L’Indiscipline de l’eau, Poésie/Gallimard, 2016 – Je m’approche de la fin, NRF/Gallimard, à paraître

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Michel Murat – Les Javelots de l’avant-garde, poésie en France 1960-1980

Lecture par Julia Lepère
Entretien mené par Pierre Vinclair

Les javelots de l’avant-garde : des œuvres lancées comme des projectiles pour abattre la poésie, cette maison commune, tandis que d’autres essayaient d’en saper les fondements, d’autres au contraire d’en consolider l’édifice. Beaucoup de ces traits se sont perdus ; certains au contraire se sont fichés en nous profondément. Denis Roche et Jacques Roubaud, les poètes du « Chemin » et ceux de L’Éphémère, puis les tenants de la « modernité négative » – parmi eux quelques femmes brillant d’un éclat singulier – ont dessiné de 1960 à 1980 et au-delà le paysage de la poésie en France ; à tous l’innovation s’imposait comme un mot d’ordre. Leurs intentions et leurs réalisations sont examinées dans ce livre avec une attention libre de nostalgie.

À lire – Michel Murat, Les Javelots de l’avant-garde, poésie en France 1960-1980, éditions Corti, 2024

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« Chantal Akerman, Œuvre écrite et parlée »

Avec Cyril Béghin, Sandra Alvarez de Toledo & Anaïs Masson

Un parcours dans l’œuvre de Chantal Akerman au travers d’un montage de lectures de ses textes, de projections d’images et de films, d’extraits radiophoniques. Une proposition de Cyril Béghin, Sandra Alvarez de Toledo et Anaïs Masson.

« J’ai toujours eu le désir d’écrire. Des nouvelles, des romans ou des textes comme ça, sans qu’il y ait forcément une histoire. Du langage. Un mot après l’autre. Cela peut s’appeler récit, monologue. N’importe. Simplement, j’ai eu peur de ne faire que ça. La peur de rester chez soi et de se perdre. Je savais qu’en écrivant des films, je sortirais de ma chambre. »
« Angles de vues », Entretien avec Chantal Boiron, Les Lettres françaises, n°19, avril 1992

À lire – Chantal Akerman, Œuvre écrite et parlée, édition établie par Cyril Béghin, L’Arachnéen, 2024

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Nina Leger – Mémoires sauvées de l’eau

Accompagnée par Marina Chiche

En 2023, Nina Leger a effectué une résidence de la Villa Albertine à Oroville, en Californie. Elle en a tiré un magnifique roman choral, Mémoires sauvées de l’eau, qui revisite l’histoire de la ruée vers l’or et interroge ses conséquences sur le désastre environnemental actuel. Passé et présent s’entremêlent, à travers une myriade de personnages, pour retracer l’épopée d’une civilisation qui s’est construite en détruisant.

Avec la complicité de la violoniste Marina Chiche, qui fut elle aussi résidente de la Villa Albertine, Nina Leger a imaginé une lecture musicale qui fait entendre les différentes voix, de ce roman aussi poétique que politique.

En partenariat avec l’association des Alumnis de la Villa Albertine.

« Si tu anticipais moins la fragilité des autres, tu éviterais de leur épargner ce qu’ils ont la force d’accueillir. »

À lire – Nina Leger, Mémoires sauvées de l’eau, Gallimard, 2024