La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Olivier Cadiot – Irréparable

Lecture par l’auteur
Rencontre animée par Sophie Joubert

Une femme parle. Un homme se tait.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi il se tait ? D’un coup, terminé, muet ; c’est bizarre. C’est pour toujours ? ».
Une femme parle de la rupture, de la casse et de la perte. On ne peut plus parler que de ça.
Peut-on devenir une autre personne ? Quelqu’un qui ne souffre pas. Écouter en nous cette voix « qui raconte : ne souffre pas en même temps que moi ».
Peut-on réparer ?

En une soixantaine de courts paragraphes élégiaques, drôles et désespérés, Olivier Cadiot est à l’écoute de cette histoire sinistre, obsédante, de l’amour enfui, du silence. La part manquante, soudain, qu’on voudrait récupérer par tous les moyens. Une énigme.
L’Art poétic’, premier texte d’Olivier Cadiot, reparaît en même temps que ce nouveau texte. Ce sera l’occasion de s’aventurer sur le chemin de plus de trente ans de publications.

« Un jour on se sent très bien. Si bien qu’on a presque envie de le dire à voix haute. On sort littéralement d’une période noire : il y a une porte dans cet espace sombre. Il suffisait de l’emprunter. »
Irréparable, Olivier Cadiot

À lire – chez P.O.L. : Olivier Cadiot, Irréparable, 2023 – L’Art poétic’ (format poche), 2023.

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La revue La femelle du Requin invite Laurent Mauvignier

Depuis près de 30 ans, la revue La Femelle du Requin interroge des écrivains sur le sens de leur œuvre. Laurent Mauvignier est à l’honneur du dernier numéro (en très bonne compagnie : celle de l’autrice espagnole Sara Mesa). Dans un long entretien, l’auteur d’Autour du monde évoque son travail d’écriture, son rapport au réel, à l’Histoire et à la littérature. Depuis Loin d’eux, roman publié en 1999, à Histoires de la nuit, Laurent Mauvignier poursuit une œuvre singulière, creusant l’intimité et les non-dits, et cherchant constamment à se renouveler. À l’occasion de la parution de ce numéro 57, La Femelle du Requin propose de prolonger l’entretien sur scène et de réentendre certains textes de l’auteur.

À lire – La revue La femelle du Requin n° 57, février 2023. Laurent Mauvignier, Histoire de la nuit, éd. de Minuit, 2020 – Alexandre Otrovski, L’Orage, transposition théâtrale de Laurent Mauvignier, éd. de Minuit, 2023.

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Bret Easton Ellis – Les éclats

Rencontre animée par Olivia Gesbert - Interprète : Marie Furthner

Los Angeles, 1981. Bret, dix-sept ans, plongé dans l’écriture de Moins que zéro, entre en terminale au lycée privé de Buckley. Avec Thom, Susan et Debbie, sa petite amie, il expérimente les rites de passage à l’âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes. L’arrivée d’un nouvel élève fait voler leurs mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parages. Terrorisé par toutes sortes d’obsessions, Bret se met à suivre Robert. Mais peut-il se fier à son imagination paranoïaque pour affronter un danger menaçant ses amis et lui-même, et peut-être la ville et le pays entier ?Dans White, son livre précédent, Ellis écrivait : « Je grandissais au pied des collines de Sherman Oaks, mais juste au-dessous s’étendait la zone grisâtre du dysfonctionnement extrême. Je l’ai perçu à un âge très précoce et je m’en suis détourné en comprenant une chose : j’étais seul. » Les Éclats est le roman de ce détournement et de cette solitude.

À lire – Bret Easton Ellis, Les éclats, trad. de l’anglais (États-Unis) par Pierre Guglielmina, éd. Robert Laffont, 2023.

Légende photo : Bret Easton Ellis, 1982 ©yearbook photo from the Buckley School, Sherman Oaks

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Les deux Beune de Pierre Michon

Introduction par Maylis de Kerangal
Lecture par Pierre Baux

« L’accouplement est un cérémonial – s’il ne l’est pas c’est un travail de chien. »
Au début des années soixante, un jeune homme est nommé instituteur dans un village du Périgord, le pays des grottes préhistoriques, entre les eyzies et Montignac. Dense, tendu, plein de fulgurances et d’emportements, le roman fait de cette terre l’espace à vif d’une quête amoureuse. Yvonne, la belle buraliste, porte en elle la brûlure du désir, tout le mystère de la différence des sexes – l’origine du monde.

Ce nouveau texte de Pierre Michon constitue un événement littéraire (il n’avait pas publié depuis 2009) ; la première partie de ce roman a paru sous le titre La Grande beune, en 1996.

À lire – Pierre Michon, Les deux Beune, éd. Verdier, 2023.

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Claire Marin – Les débuts

Rencontre animée par Juliette Cerf

Quels sont les débuts qui rythment notre existence ? Qu’est-ce qu’un beau début dans la vie ? Le commencement se présente à nous de multiples façons : un scintillement (la naissance d’un enfant), une catastrophe (la perte d’un être cher), une découverte, une peur de l’inconnu… Les débuts sont aussi l’excitation de la nouveauté, la crainte de l’incertitude, l’espoir de se découvrir et de se surprendre. Après le succès des brillants Rupture(s) et Être à sa place, Claire Marin interroge nos premières fois et nos recommencements sous le double angle du savoir philosophique et de son expérience personnelle.

À lire – Claire Marin, Les débuts, éd. Autrement, 2023.