La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

Hervé Le Tellier – Contes liquides de Jaime Montestrela

Lecture par l’auteur & Anne Girouard, accompagnée des illustrations de Killoffer

Jaime Montestrela, dissident portugais qui aurait fréquenté les avant-gardes littéraires françaises des années 1960-1970, serait l’auteur d’un livre singulier paru en 1973 et devenu introuvable, les Contes liquides… Les trois cent soixante-six contes ici présentés offrent autant de réflexions sur l’âme et le corps, la vérité et le mensonge, l’amour et le sexe, l’art, la guerre, la religion ou le temps qui passe. On y découvrira, entre humour noir et esprit joueur de l’Oulipo, de nombreux faits et paradoxes absurdes ou désopilants.

Double de Le Tellier espiègle et mélancolique, amoureux de la forme brève, Jaime Montestrela révèle un des multiples visages de l’auteur de L’anomalie. Ce livre est illustré de dessins originaux de Killoffer, qui, de leur noir profond, font briller ces Contes liquides d’un éclat envoûtant.

À lire – Hervé Le Tellier, Contes liquides de Jaime Montestrela, illustrations de Killoffer, L’arbalète / Gallimard, 2024

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Mathias Enard – Mélancolie des confins (Nord)

Lecture par l’auteur et Marianne Denicourt, avec la participation de Claro, Mathieu Larnaudie
Rencontre animée par Oriane Jeancourt Galignani

Sortant de l’hôpital où il est venu rendre visite à une amie chère prise dans les glaces d’un accident cérébral, l’auteur transforme sa mélancolie en promenade dans la nuit précoce de l’automne berlinois, Une promenade comme une conversation intérieure légèrement dantesque, tout en correspondances associatives, qui réinvente la notion de frontières – géographiques, historiques, littéraires… – et produit sa définition mouvante, évolutive, de la littérature. Sans quitter les trottoirs de la ville, ou presque, Mathias Enard nous entraîne loin dans le temps et l’espace, sillonne les strates historiques du périmètre qu’il arpente, déniche, au passage, quelques surprises amusantes dans les plis de la violence de la guerre et cueille, en chemin, les souvenirs chéris ou soudain retrouvés.

Cette rencontre fait suite à un cycle de conférences par l’auteur proposé à la Maison de la Poésie qui explore, entre front et frontière, l’Europe par ses limites.

À lire – Mathias Enard, Mélancolie des confins, Nord, Actes Sud, 2024

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« Am(i)es sœurs », Blanche Leridon & Hélène Giannecchini

Lecture par Anna Mouglalis
Entretien mené par Élisabeth Philippe
Sororité et amitié sont intimement liées. L’amitié, ou la famille que l’on choisit, se construit à partir d’affinités électives et permet d’inventer des nouvelles formes de vie. Hélène Giannecchini explore ce choix, par le biais d’une enquête intime et incarnée. Le mouvement queer et sa généalogie n’est jamais loin. Et Blanche Leridon fait l’archéologie de ce qui unit les fratries féminines – pour lesquelles d’ailleurs, il manque un mot dans la langue française. Rivales, complices, sorcières, les sœurs sont multiples et les enjeux de ces relations, plus politiques qu’on en croit. Si ces livres s’augmentent et se complètent par leur thématique, ils sont par ailleurs portés par des écritures sensibles, où l’image, notamment la photographie, tient une place importante.

Anna Mouglalis, fortement impliquée dans ces sujets, donnera à entendre des extraits de deux livres.

À lire –
Hélène Giannecchini, Un désir démesuré d’amitié, Seuil, 2024. – Blanche Leridon, Le château de mes sœurs, Des Brontë au Kardashian, enquête sur les fratries féminines, Les Pérégrines, 2024.

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L’Iliade par Emmanuel Lascoux

Par Emmanuel Lascoux & Jacques Bonnaffé

En présence du compositeur Martin Moulin
Entretien mené par Francesca Isidori
Après son Odyssée, (P.O.L, 2021) Emmanuel Lascoux revient à la Maison de la Poésie avec son Iliade

« Revenir : c’est le verbe d’Ulysse, oui, mais de tout Grec, même et surtout quand, comme Achille, on sait depuis toujours qu’on n’en reviendra pas. Alors pour revenir de l’Odyssée à l’Iliade, il m’a fallu monter encore le son de la colère, déchaîner les bruits de la guerre, lâcher entre les murs de Troie et les vaisseaux toute la meute des insultes (n’oubliez pas que c’est le grand défouloir prescrit dès le début par Athéna), pousser à ses confins la voix, jusqu’au rire goguenard ou narquois des hommes, toujours énorme des dieux, pour mieux accueillir, oh, la douceur imprévisible, la tendresse inattendue, ou, chuut ! inouï, le silence. »

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Ruben Barrouk – Tout le bruit du Guéliz

Lecture par l’auteur
Entretien mené par Camille Thomine
Dans le quartier du Guéliz à Marrakech, un mystérieux bruit hante et tourmente, nuit et jour, une vieille dame. Inquiets, sa fille et son petit-fils quittent Paris pour mener l’enquête. Sur place, ils guettent, épient, espèrent, mais aucun bruit ne se fait entendre… Tout le bruit du Guéliz ne nous livre pas une mais mille histoires : celles des exodes, des traditions, des liens qui se font et se défont, des origines perdues. À la violence et au vacarme assourdissant de notre époque, ce premier roman aux allures de conte, à la fois tendre, drôle et bouleversant, oppose un bruit. Le bruit du Guéliz. Celui d’un temps révolu, où l’on vivait ensemble.

À lire –
Ruben Barrouk, Tout le bruit du Guéliz, Albin Michel, 2024.