La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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SYLVAIN PRUDHOMME – LES ORAGES

Rencontre animée par Colombe Boncenne

« Lorsque j’ai rencontré Ehlmann, il était debout sur le bord de la route, sa voiture garée en catastrophe sur la bande d’arrêt d’urgence, feux de détresse allumés. J’ai vu qu’il souriait, que tout son visage était tordu de larmes et de rires à la fois, j’ai pensé qu’il était fou. »

Avec Les orages, Sylvain Prudhomme explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité. Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière.

À lire – Sylvain Prudhomme, Les orages, coll. « L’arbalète », Gallimard, 2021.

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« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #1

« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #1

Emanuele Coccia invite Jacques Tassin & Gilles Clément

Dans son dernier livre Emanuele Coccia décrivait le système de métamorphose perpétuelle dans lequel l’être humain s’inscrit. Dans la lignée de cette réflexion, et sous l’égide du beau titre de Jacques Tassin, Écologie du sensible, Emanuele Coccia invite des écrivains, penseurs, scientifiques, poètes, artistes qui ont fait de l’écriture un moyen de faire éclore des paysages du possible. Le pari de ces rencontres est que la nouvelle écologie devra partir d’une nouvelle manière d’écrire et de décrire le monde.

À lire – Emanuele Coccia, Métamorphoses, Rivages, 2020. Gilles Clément, L’Effaceur, éd. Sens & Tonka, 2020.

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SANDRO VERONESI – LE COLIBRI

SANDRO VERONESI – LE COLIBRI
Lecture par Pierre Baux
Rencontre animée par Sylvie Tanette

Marco Carrera est le « colibri ». Comme l’oiseau, il emploie toute son énergie à rester au même endroit, à tenir bon malgré les drames qui ponctuent son existence. Alors que s’ouvre le roman, toutes les certitudes de cet ophtalmologue renommé, père et heureux en ménage, vont être balayées par une étrange visite au sujet de son épouse, et les événements de l’été 1981 ne cesseront d’être ravivés à sa mémoire.

Cadet d’une fratrie de trois, Marco vit une enfance heureuse à Florence. L’été, lui et sa famille s’établissent dans leur maison de Bolgheri, nichée au sein d’une pinède de la côte Toscane. Cette propriété, qui devait symboliser le bonheur familial, est pourtant le lieu où va se jouer le drame dont aucun membre de la famille Carrera ne se relèvera tout à fait. En cet été 1981, celui de ses vingt-deux ans, se cristallisent les craintes et les espoirs de Marco qui devra affronter la perte d’un être cher et connaîtra un amour si absolu qu’il ne le quittera plus.

Grâce à une architecture romanesque remarquable qui procède de coïncidences en découvertes, Veronesi livre un roman ample et puissant qui happe le lecteur dans un monde plus vrai que nature où la vie, toujours, triomphe.

À lire – Sandro Veronesi, Le Colibri, trad.de l’italien par Dominique Vittoz, Grasset, 2021.

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LAURENT MAUVIGNIER – HISTOIRES DE LA NUIT

LAURENT MAUVIGNIER – HISTOIRES DE LA NUIT
Rencontre animée par Nathalie Crom

Dans une maison d’un hameau isolé, un dîner de fête se prépare, on doit célébrer les quarante ans de Marion. Son mari Bergogne, sa fille Ida et leur voisine Christine s’activent. Et autour, des inconnus rôdent… Le dernier roman de Laurent Mauvignier est une prouesse littéraire, où le suspens vient autant de la tournure de la phrase que de la scène décrite. Huis-clos saisissant qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière goutte.

À lire – Laurent Mauvignier, Histoires de la nuit, éd. de minuit, 2020.

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MANUEL VILAS – ALEGRÍA

MANUEL VILAS – ALEGRÍA

Lecture par Pierre Baux
Rencontre animée par Sophie Joubert - Interprète : Manuela Corigliano

« Je suis arrivé par la douleur à la joie », écrit le poète José Hierro.

De chambres d’hôtel en aéroports, assailli par une profusion de souvenirs, Manuel Vilas poursuit la mise à nu de son narrateur. Il orchestre la symphonie de la mémoire et enrichit son tableau de nouveaux motifs comme celui de l’allégresse. Toujours entouré de ses musiciens, ombres de son passé, en dialogue incessant avec les doubles de ses fantômes, auxquels il ajoute Arnold (pour Schönberg), sa part sombre, son ange de la dépression. Le passé coule partout, vague sans cesse rabattue, il est dans les machines à presser les oranges, dans les chemises jamais assez blanches, dans les cours d’eau, comme sous le sol que l’on foule.

Alegría tend résolument du côté de la lumière et Manuel Vilas offre, après Ordesa (Prix Femina étranger 2019), un grand livre solaire. Son audace littéraire et sa capacité à transfigurer l’intime en universel le désignent comme un de nos écrivains et poètes contemporains majeurs.

À lire – Manuel Vilas, Alegria, trad. de l’espagnol par Isabelle Gugnon, éd. du sous-sol, 2021.