La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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PAUL B. PRECIADO – JE SUIS UN MONSTRE QUI VOUS PARLE

PAUL B. PRECIADO – JE SUIS UN MONSTRE QUI VOUS PARLE
Par l’auteur, Anna Mouglalis, Félix Maritaud & Naëlle Dariya

En novembre 2019, Paul B. Preciado s’exprime devant 3500 psychanalystes lors des journées internationales de l’Ecole de la Cause Freudienne à Paris et en appelle à une remise en question fondamentale : « Continuer à pratiquer la psychanalyse en utilisant la notion de différence sexuelle, avec des instruments cliniques comme le complexe d’Œdipe, est aussi aberrant que de prétendre que la terre est plate. » La conférence provoque un véritable séisme dans l’auditoire et depuis les associations psychanalytiques se déchirent. Filmé par des smartphones, le discours est mis en ligne et des fragments sont retranscrits, traduits et publiés sur internet sans souci d’exactitude. Le texte est désormais disponible dans son intégralité et le philosophe vient ce soir, en talentueuse compagnie, en faire entendre des extraits.

À lire – Paul B. Preciado, Je suis un monstre qui vous parle, Grasset, 2020.

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ANOUK GRINBERG – ET POURQUOI MOI JE DOIS PARLER COMME TOI ?

ANOUK GRINBERG – ET POURQUOI MOI JE DOIS PARLER COMME TOI ?
En dialogue avec Françoise Monnin et Tiphaine Samoyault

Chez eux, l’imagination est en tête, les visions débordent, les identités sont multiples, et les sens sont à nu. L’enfance est partout, le réel est augmenté de dialogues avec des esprits et ils parlent couramment la langue du chaos ; le dedans est dehors. On dit d’eux qu’ils sont fous ou idiots.

À leur façon, ils portent aussi le monde. Ils disent, à corps et à cri : « Je ne suis pas ce que vous croyez », ils font des danses de vie pour éclairer leurs chambres noires, ils écrivent au monde et le monde n’entend pas ; ils créent sans le savoir, et nous nous inclinons devant la vie qu’ils portent en eux. Ils ont eu la pulsion d’écrire, comme on a la pulsion de la vie. Ils se fichaient d’écrire « comme il faut » ; ils obéissaient à d’autres lois, inventaient des langues pour se tenir au plus près d’eux-mêmes. Ça jette des étincelles.

Nos coeurs sont à la fête, même quand c’est triste. On retrouve des frères, des soeurs, ou bien nous-mêmes, épluchés de nos falbalas. Avec les écrits bruts, on est à la source de pourquoi l’écriture vient, pour faire monter la vie, pour s’ébrouer du malheur et en faire des feux de camps, pour faire vivre l’esprit.

Anouk Grinberg propose une constellation de textes d’art brut, des bijoux d’inventivité et de liberté.

À lire – Anouk Grinberg, Et pourquoi moi je dois parler comme toi ?, Le Passeur, 2020.

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« LE MARATHON AUTOFICTIF #14 » D’ÉRIC CHEVILLARD

« LE MARATHON AUTOFICTIF #14 »
D’ÉRIC CHEVILLARD

Le comédien Christophe Brault s’adonne régulièrement à la lecture de textes d’Éric Chevillard à la Maison de la Poésie. Comme s’il était la voix haute de l’auteur silencieux – et plutôt discret – il en fait entendre à merveille toutes les tonalités : sa drôlerie, ses facéties, ses pirouettes verbales, son ironie cruelle, sa tendre cruauté, sa noire lucidité, sa bile multicolore. Toutes ces facettes se retrouvent dans L’Autofictif, blog littéraire qu’Éric Chevillard alimente quotidiennement depuis plus de dix ans, à raison de trois publications par jour, réunies en un livre par an. Christophe Brault s’en empare tel un marathonien, à voir si l’auteur suivra le rythme !

À lire – aux éditions L’Arbre Vengeur : Éric Chevillard, L’Autofictif et les trois mousquetaires, 2019 – (Dix ans d’Autofictif) : L’Autofictif ultraconfidentiel, 2018.

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LES ENTRETIENS DE PO&SIE – EUROPE, CENTRALE

LES ENTRETIENS DE PO&SIE – EUROPE, CENTRALE
Avec Michel Deguy, Xavier Galmiche, Isabelle Macor, Guillaume Métayer & Brankica Radic

Fidèle à sa vocation de découverte des écritures du monde entier (Afriques, Corée, tout récemment Louise Glück…), la revue Po&Sie ouvre ici ses portes aux littératures de l’Europe centrale pour donner à entendre des voix nouvelles (de Pologne, Autriche, Hongrie, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Croatie, Serbie…), des voix méconnues (première plume féminine de Bosnie…), voire des inédits insolites (Kafka…).

Après-midi de découvertes, en présence des contributeurs de ces deux numéros de la revue qui visent à remettre l’Europe du milieu au centre de notre continent intellectuel et littéraire.

À lire – revue Po&sie n° 170 « Europe centrale 1 ». n° 171, « Europe centrale 2 », éd Belin, 2020.

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DIDIER BLONDE - CARNET D’ADRESSES DE QUELQUES PERSONNAGES FICTIFS DE LA LITTÉRATURE

DIDIER BLONDE
CARNET D’ADRESSES DE QUELQUES PERSONNAGES FICTIFS DE LA LITTÉRATURE
Lecture par Anne Steffens
Rencontre animée par Grégoire Leménager

À l’heure où nous sommes sommés de rester le plus possible chez nous, Didier Blonde nous donne la possibilité d’aller visiter d’autres demeures que les nôtres, celles de personnages de la littérature qu’il a consignées dans son bottin ! De Serge Alexandre (personnage de Modiano) à la Zazie de Queneau, en passant par Charlus, La Dame aux camélias, Arsène Lupin, le Père Goriot et bien d’autres, cet ouvrage répertorie les adresses romanesques. Il s’y construit une cartographie particulière qui interroge le rapport de la fiction au réel.

Le Carnet de Didier Blonde vient de recevoir le Prix Hennessy qui récompense une oeuvre dont la littérature est le personnage principal.

À lire – Didier Blonde, Carnet d’adresses de quelques personnages fictifs de la littérature, Gallimard, coll. « L’Arbalète », 2020.