La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

CHRISTIANE TAUBIRA – CES MORCEAUX DE VIE…COMME CARREAUX CASSÉS

Lecture par Sophie Bourel
Rencontre animée par Sophie Joubert

Ici, une femme battue qui ose tout pour fuir la compagnie des hommes. Là, un ancien et pitoyable directeur d’école qui se souvient d’une revanche mesquine prise sur la vie. Ici encore, un chœur féminin qui confie des pans ensanglantés de son histoire familiale, entre esclavage, marronnage et devoir de mémoire…
Qu’importe l’époque, chacun lutte pour sa liberté, pour se défaire d’un destin ligoté, contrarié, ou d’un amour déçu, et, parfois, pour accepter sa propre fin.
Ce recueil de nouvelles, porté par une langue réaliste et poétique, lyrique et unique, dépeint ces morceaux de vie, comme carreaux cassés, qui chacun à leur manière offrent une fenêtre sur le monde.

À lire – Christiane Taubira, Ces morceaux de vie… comme carreaux cassés, Robert Laffont, 2021.

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CLAIRE FERCAK – APRÈS LA FOUDRE

Après la foudre est le portrait d’Helena, une femme fulgurée, dont le quotidien va se trouver bouleversé par cette expérience inouïe. Des divinités mythologiques au phénomène naturel, des croyances ancestrales aux découvertes de la physique, de l’acception scientifique au sentiment amoureux, la foudre fascine par sa puissance et son mystère. Entre littérature et enquête, Claire Fercak explore dans cette fiction documentaire les effets de la foudre sur le vivant et retrace une histoire de cette manifestation météorologique commune et pourtant si énigmatique.

À lire – Claire Fercak, Après la foudre, éd. Arthaud, 2021.

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« LE FERTILE DIALOGUE » PAR ARTHUR H

Une histoire de résonance. Faire entrer en résonance des chansons inédites, à peine sorties de la matrice sonore, avec des textes littéraires. Une chanson, une lecture. Sentir comment les deux sources se rencontrent, s’amplifient, jouent ensemble. Chercher une forme de dialogue fertile entre deux perception d’un thème proche, une communauté d’esprit entre deux approches différentes. Une chanson, un texte. L’enrichissement de l’un par l’autre. Des chansons du disque « Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge » qui vient de sortir et d’autres qui viennent à peine de naître.

À écouter – Arthur H, « Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge », AllPoints, 2021.

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TANGUY VIEL – LA FILLE QU’ON APPELLE

Lecture par Ronan Letourneur
Rencontre animée par Nathalie Crom

Dans la ville fortifiée, il y a quelques légendes dont Maxime Le Corre, ancien champion de boxe. Après des déboires sentimentaux, Max a déposé ses gants et est devenu chauffeur du Maire. Lorsque sa fille Laura, 20 ans, revient en ville, il demande à ce dernier s’il pourrait l’aider à lui trouver un logement. L’édile proposera son aide, oui, après avoir vu la splendide jeune femme. Cependant que Max s’apprête à remonter sur le ring. La mécanique de l’emprise et de la violence est enclenchée, celle du roman dans le même temps : « l’absolue perfection » de Tanguy Viel !

À lire – Tanguy Viel, La fille qu’on appelle, éd.de Minuit, 2021.

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EMMANUELLE LAMBERT – LE GARÇON DE MON PÈRE

Lecture par Véronique Vella, sociétaire de la Comédie-Française
Rencontre animée par Raphaëlle Leyris

Le récit s’ouvre un dimanche de septembre 2019, un dimanche où le père « concret et nébuleux à la fois » d’Emmanuelle Lambert, se prépare à mourir d’un cancer de l’ampoule, un organe situé à la tête du pancréas.

Et pourtant, ce livre est un livre de vie. C’est que, par une douce ironie des mots, il est à l’image de ce personnage de père à la « chaleur explosive ». Il n’y a pas de gris ici, mais les couleurs éclatantes du souvenir, du mange-disques seventies aux yeux de Dalida.

Poignant et solaire, émouvant et lumineux, mélancolique sans le poids du pathos, familial et universel, le récit d’une fille raconte le père : mais le père aurait peut-être voulu un garçon. À l’hyperactif soixante-huitard, au Dieu imprévisible de l’enfance, à l’ex-enfant triste qui joue jusqu’au bout de sa vie y compris en abordant aux rivages de la fin, répond une fille, qui se construit comme une femme.

À lire – Emmanuelle Lambert, Le garçon de mon père, Stock, 2021.