La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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LA PHYSIQUE QUANTIQUE PAR ÉTIENNE KLEIN & OLIVIER MELLANO

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

Le scientifique Étienne Klein et le musicien Olivier Mellano proposent une plongée dans les mystères de l’espace-temps et de la physique quantique. Le premier prononce une conférence que le second met en musique, ce qui devrait faire dialoguer l’un avec l’autre les deux hémisphères de nos cerveaux. Il s’agit en somme de penser et de ressentir en un seul et même mouvement, de réfléchir et en même temps d’éprouver. Si tout se passe bien, c’est la poésie qui devrait l’emporter magistralement.

À lire – Étienne Klein avec Gautier Depambour, Idées de génies, 33 textes qui ont bousculé la physique, Champs-Flammarion, 2021.
150 drôles d’expressions pour ramener sa science, Le Robert, 2021.

À écouter – Olivier Mellano, « BAUM – Ici-bas – Les mélodies de Fauré », Sony Classical 2018 ; MellaNoisEscape – « Heartbeat of the Death », Ulysse Maison d’Artistes / Sony Music 2018.

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« LETTRES D’UNE SOLITAIRE AVENTUREUSE » D’EMILY DICKINSON PAR LOU DOILLON

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

Totalement méconnue de son vivant, Emily Dickinson (1830-1886) a tout pour attiser la curiosité. Recluse dans la maison familiale dès ses trente ans, en rébellion contre son père, la religion et le puritanisme sous toutes ses formes, elle regarde le monde et le juge depuis sa fenêtre. Elle écrit plus de 1 800 poèmes dont très peu seront publiés avant sa mort. La force de sa pensée, la hardiesse de son écriture lui donnent le pouvoir d’exprimer le grand tumulte intérieur qui l’anime, l’exalte même.

Lou Doillon, dessinatrice, comédienne et chanteuse, capable de circuler entre les langues, possède une forte personnalité musicale et littéraire. À l’instar de la poétesse, elle est une femme affranchie qui poursuit sa quête de liberté. Il y a fort à parier que la spontanéité et l’intensité de l’une feront admirablement résonner la langue explosive et novatrice de l’autre. En lecture et parfois en musique.

Lecture créée aux Correspondances de Manosque 2021. Montage du texte : Sylvie Ballul

À lire – Emily Dickinson, Un volcan silencieux, la vie. Lettres d’une solitaire aventureuse, trad. de l’anglais (États-Unis) par Margaux Brider, coll. « Les Plis », éd. L’orma, 2020 – Poésies complètes, Flammarion, 2009.

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CATHERINE CUSSET – LA DÉFINITION DU BONHEUR

Rencontre animée par Raphaëlle Leyris

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

« Pour Clarisse, le bonheur n’existait pas dans la durée et la continuité (cela, c’était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d’un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute. »

Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l’Asie, porte en elle depuis l’origine une faille qui annonce le désastre ; Ève balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L’une habite Paris, l’autre New York. À leur insu, un lien mystérieux les unit. À travers l’entrelacement de leurs destinées, ce roman intense dresse la fresque d’une époque, des années quatre-vingt à nos jours, et interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l’amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.

À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, « Coll. Blanche », Gallimard, 2021.

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Les Bruits du monde - Episode 4 : L'intime en un seul bond

Podcast "Les Bruits du monde" // Episode 4 : L'intime en un seul bond.
Création sonore autour de l’atelier d’écriture mené auprès de lycéen.es du lycée Voillaume (Aulnay-sous-Bois) et du lycée Gustave Ferrié (Paris) dans le cadre du programme "Écritures et territoires" de la Maison de la Poésie.

Un podcast réalisé par Mathilde Forget, autrice, compositrice et interprète.

Quatrième épisode de la série de podcasts "Les Bruits du monde", collection de création sonore autour des ateliers d’écriture menés par la Maison de la Poésie.

En 2020-2021, plus de 300 lycéen•es d’Île-de-France ont participé au programme "Écritures et territoires", parcours littéraire et multimédia.
À partir d’une phrase commune et neutre, les élèves du lycée Voillaume et du lycée Gustave Ferrié ont écrit un souvenir lié à la honte, ou à la différence. Et parfois, le corps et ses sens ont surgis.
Un petit quelque chose que l’on gardait plus ou moins secret.
La phrase : Quand un chat saute, il se propulse en hauteur jusqu’à 1m50 en un seul bond, le choc de l’atterrissage est amorti par les coussinets de ses pattes.

Avec le soutien de la Région Ile-de-France, la Fondation Engagement Média pour les Jeunes et la Fondation du Crédit Mutuel.

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LAURA KASISCHKE – OÙ SONT-ILS MAINTENANT. ANTHOLOGIE PERSONNELLE

Lecture par Raphaëlle Saudinos
Rencontre animée par Nathalie Crom - Interprète : Marguerite Capelle

Laura Kasischke commence à écrire de la poésie bien avant d’entamer son œuvre de fiction. Lorsqu’elle publie son premier roman, À Suspicious River, elle a déjà fait paraître deux recueils de poèmes aux États-Unis. Depuis, elle mène ces deux activités en parallèle. Où sont-ils maintenant, son anthologie personnelle, offre un parcours rétrospectif dans ses neuf recueils déjà publiés, révélant la force du souffle poétique traversant cette œuvre.

Laura Kasischke parvient, par son écriture déployant des images inattendues où s’entrechoquent le cosmique et le quotidien, l’univers familier et sa face cachée, à mettre la conscience à nu en montrant des éclats de vie traversés par le désir, l’angoisse, la maladie, la mort, les regrets. Dans ces pages se côtoient des mères berçant leurs bébés ou s’affolant de voir leur bambin disparaître dans un supermarché, des jeunes filles en quête d’avenir, des souvenirs de parents disparus et une multitude de visages sortis de l’oubli, tous à la recherche d’un lien proprement humain que le poème même de Kasischke vient recréer, de son premier à son dernier vers.

Cette poésie, influencée par les surréalistes français et par l’œuvre de Sylvia Plath, que la forme ne vient jamais emprisonner, mais dont les variations de rythme épousent savamment les mouvements de la vie, la sienne comme celle de tant de destins entraperçus, est aussi bouillonnante de vitalité et d’humour.

À lire – Laura Kasischke, Où sont-ils maintenant. Anthologie personnelle, trad. de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Doizelet, Coll. « Du monde entier », Gallimard, 2021.