La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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LE DÉSIR AUX COULEURS DU POÈME, ANTHOLOGIE DU 23E PRINTEMPS DES POÈTES

LE DÉSIR AUX COULEURS DU POÈME, ANTHOLOGIE DU 23E PRINTEMPS DES POÈTES

Avec Nawel Ben Kraïem, Caroline Boidé, Nassuf Djailani, Louis-Philippe Dalembert, Bruno Doucey & Murielle Szac

« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles… » Pour le 23e Printemps des Poètes, les éditions Bruno Doucey ont suivi la voie ouverte par Rimbaud parce que le désir donne des couleurs à la vie. Dans cette anthologie qui rassemble des poètes français et étrangers, contemporains pour la plupart : un désir blanc de silence, d’absence et d’éternité ; un désir jaune de fraîcheur, d’éveil et de rayonnement ; le rouge désir des lèvres qui s’unissent et du sang qui pulse en nos veines ; un désir bleu de voyage, d’espace et de mer… Sans omettre ces orangers qui font aimer la pulpe de la vie, ou le désir obscur, né des profondeurs de la nuit, que tant d’êtres ont approché dans une brûlure. 88 poètes, dont la moitié sont des femmes… Et la main verte de Thierry Renard et Bruno Doucey lorsqu’il s’agit de satisfaire notre désir de poèmes.

À lire – Le désir aux couleurs du poème, Anthologie du 23e Printemps des Poètes établie par Bruno Doucey et Thierry Renard, éd. Bruno Doucey, 2021.

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FRÉDÉRIC FORTE – NOUS ALLONS PERDRE DEUX MINUTES DE LUMIÈRE

FRÉDÉRIC FORTE – NOUS ALLONS PERDRE DEUX MINUTES DE LUMIÈRE
Lecture par l’auteur accompagné de Patrice Soletti (guitare) & de Leïla Brett (images)

« La phrase Nous allons perdre deux minutes de lumière, je l’ai entendue prononcée un jour à la télé par une présentatrice de la météo. Je l’ai aussitôt perçue comme un titre de livre potentiel. Et plus qu’un titre, un modèle de phrase et de vers. Durant les sept mois de l’écriture du poème, j’ai essayé de saisir à chaque instant, dans un flux, ce qui, dans ma vie de tous les jours, pouvait être « la phrase suivante ». D’une phrase à une autre plusieurs heures ou toute une nuit pouvaient parfois s’écouler. Le poème est donc une sorte de journal en coupe. Avant même d’avoir terminé l’écriture du texte, j’avais déjà envie de le lire en public, in extenso. Et pour pouvoir immerger plus avant le public dans le poème, j’ai proposé à deux artistes – le guitariste Patrice Soletti et la plasticienne Leïla Brett, tous deux maîtres dans l’art de la répétition, de la variation, du jeu avec le temps… – de créer avec moi une pièce qui dépasserait la simple lecture, mêlant le poème à la guitare jouée en direct et à un diptyque vidéo pour nous faire vivre plusieurs mois en moins d’une heure. »

Frédéric Forte

À lire – Frédéric Forte, Nous allons perdre deux minutes de lumière, P.O.L, 2021.

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CYCLE ÉDITION ALTERNATIVE : LES ÉDITIONS ANAMOSA

CYCLE ÉDITION ALTERNATIVE : LES ÉDITIONS ANAMOSA
Avec Christophe Granger & Chloé Pathé, éditrice
Lecture par David Sidibé
Rencontre proposée & animée par Jean-Luc d’Asciano

En 2020, le Prix Femina Essai a été attribué à Christophe Granger pour Joseph Kabris ou les possibilités d’une vie 1780-1822, publié aux éditions Anamosa, que nous avons déjà invitées dans ce cycle. Ne boudant pas notre plaisir, nous invitons ce soir et l’auteur et son éditrice, Chloé Pathé, à nous parler de ce livre.
Né à Bordeaux vers 1780, embarqué sur un baleinier anglais, Joseph Kabris a vécu durant sept années sur une petite île du Pacifique. Il s’est intégré à la société des « sauvages », a appris leur monde, leur langue, a été tatoué de la tête aux pieds. En 1804, une expédition scientifique russe l’arrache à son île ; il devient russe, avant de regagner la France. Là, il donne à sa vie les traits d’une épopée et fascine les foules, avant de mourir à l’âge de 42 ans. L’historien et sociologue Christophe Granger signe une enquête fascinante et troublante sur ce qui fait une vie.

À lire – Christophe Granger, Joseph Kabris ou les possibilités d’une vie 1780-1822, Prix Femina Essai 2020, éd. Anamosa, 2020.

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EMMANUEL GUIBERT – MIKE

EMMANUEL GUIBERT – MIKE
Rencontre animée par Fabrice Colin

On connaît Emmanuel Guibert pour ses merveilleux récits dessinés, qui lui ont valu, entre autres, le Grand Prix du Festival d’Angoulême en 2020. On l’a aussi vu faire le pitre sur la scène de la Maison de la Poésie avec les oreilles d’âne de son personnage pour enfants, Ariol. En ce début d’année 2021, il fait paraître un livre sans images, récit de l’amitié qui l’a uni à Mike, un architecte américain, à qui il a rendu une dernière visite quelques jours avant sa mort pour partager une séance de dessin. Son écriture est fine et précise, son approche, toujours sensible, jamais impudique. Outre une superbe description de l’amitié, ce livre est aussi un magnifique témoignage sur le dessin d’observation, sa pratique, son histoire, sa puissance.

À lire – Emmanuel Guibert, Mike, coll. « Sygne », Gallimard, 2021.

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ALEX LUTZ – LE RADIATEUR D’APPOINT

ALEX LUTZ – LE RADIATEUR D’APPOINT

La vie moderne est compliquée, et même absurde, ingrate à force de messages publicitaires rabâchés, d’injonctions au bonheur et à la consommation, de géographies dédiées à ce paradis obligatoire. Et puis, parfois, c’est très simple, comme cet hiver-là : il fait froid, exceptionnellement froid.

Alors on a besoin de lui : le radiateur d’appoint. Il faut se rendre dans cette zone commerciale où le radiateur salutaire patiente dans son carton d’emballage. Clients et employés vont ainsi se croiser et, dans un monde qui marche sur la tête et claque des dents, les solitudes et les espoirs ratatinés vont se frotter. Précision importante : c’est le radiateur qui raconte.

Premier roman très réussi du comédien, metteur en scène et réalisateur Alex Lutz. Qui nous étonne. Une fois de plus.

À lire – Alex Lutz, Le radiateur d’appoint, Flammarion, 2020.