La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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« EXILS, HISTOIRE, POLITIQUE »

Avec Dubravka Ugrešić & Gonçalo M. Tavares
Rencontre animée par Francesca Isidori - Interprètes : Chloé Billon & Ana Rita de Eça

Quels sont les liens entre littérature et politique dans un monde à reconstruire ? Quelle est la part de l’imaginaire ? Comment résister à la barbarie à l’ère de la technique ? Par la littérature ? De Zagreb assiégée au Portugal de l’après-Salazar, il sera question de double culture, de langues, de mélancolie et d’un humour savamment grinçant. Une conversation sur l’expérience de l’exil.

À lire – Dubravka Ugrešić, Baba Yaga a pondu un œuf, trad. du croate par Chloé Billon, Christian Bourgois, 2021. Gonçalo M. Tavares, Le Quartier, Les Messieurs, trad. du portugais par Dominique Nédellec, éd. Viviane Hamy, 2021.

Rencontre proposée par Lettres d’Europe et d’Ailleurs, portées par KOSMOPOLIT et les Amis du Roi des Aulnes.
En partenariat avec l’Institut Camões.

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DEBORAH LEVY & EMANUELE COCCIA

Rencontre animée par Elisabeth Philippe - Interprète : Marguerite Capelle

Après Ce que je ne veux pas savoir et Le coût de la vie (diptyque couronné par le Prix Femina du roman étranger en 2020), la britannique Deborah Levy clôt son cycle autobiographique. Ces trois textes captés « dans la tempête de la vie », disent une manière d’être au monde et revendiquent avec brio la conquête d’un espace à soi. Une idée qui traverse aussi le nouveau livre d’Emanuele Coccia qui fait de la maison, notre maison, une expérience de pensée. Elle le conduit à élaborer une philosophie du vivant, qui construit une intimité avec ce qui l’entoure, préalable essentiel à l’altruisme.

Au cœur de ces deux textes en forme de promenades réflexives, une méditation belle et profonde sur ce que c’est qu’habiter.

À lire – aux éditions du Sous-sol : Deborah Levy, État des lieux, trad. de l’anglais par Céline Leroy, 2021 – À paraître le 4 novembre : Coffret trilogie Deborah Levy : Autobiographie en mouvement (Ce que je ne veux pas savoir / Le Coût de la vie / État des lieux).

Emanuele Coccia, Philosophie de la maison, trad. de l’italien par Léo Texier, éd. Rivages, 2021.

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Soirée Thomas Bernhard

Lecture par Denis Podalydès
Introduction par Ute Weinmann & Dieter Hornig, co-directeurs du Cahier de L’Herne Bernhard

« Rayonner ! Non seulement mondialement, mais universellement. Chaque mot dans le mille. Chaque chapitre une mise en accusation du monde. »
Thomas Bernhard

On croit connaître Thomas Bernhard : romancier, dramaturge, imprécateur, immense écrivain du refus, du « contre ». Mais depuis sa mort en février 1989, de nouvelles approches de l’homme et de l’œuvre se sont ouvertes grâce aux archives, et à l’édition des œuvres complètes, contenant non seulement la prose et le théâtre, mais aussi les premiers textes journalistiques, les poèmes et les entretiens. S’y ajoute la publication de la correspondance avec son éditeur S. Unseld, directeur de la maison Suhrkamp. Tout ce corpus confirme que le rayonnement de son écriture et de sa posture n’a cessé de croître. La publication d’un Cahier de l’Herne Bernhard offre la possibilité d’explorer ces nouvelles pistes, d’éclairer la genèse de cette écriture et de prendre la mesure de son importance dans le monde actuel.

Avec le soutien du Forum Culturel Autrichien & Agora-CYU-Université Paris Cergy

À lire – aux éditions de L’Herne, 2021 : Cahier de l’Herne Thomas Bernhard, (dirigé par Dieter Hornig et Ute Weinmann) – Thomas Bernhard, L’Italien (suivi de À la lisière des arbres et Kulterer).

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LYDIE SALVAYRE – RÊVER DEBOUT & LA FAMILLE

Lecture par l’auteure
Rencontre animée par Sophie Joubert

En cette rentrée, Lydie Salvayre publie deux livres qu’elle a souhaités traversés par l’ombre tantôt flamboyante, tantôt âpre de la folie. Dans Rêver debout, une femme d’aujourd’hui interpelle Cervantes, génial inventeur de Don Quichotte, dans une suite de quinze lettres. Tour à tour ironique, cinglante, cocasse, tendre, elle dresse l’inventaire de ce que le célèbre écrivain espagnol a fait subir de mésaventures à son héros pourfendeur de moulins à vent. Famille est une novella consacrée à la douloureuse découverte par un père et une mère de la schizophrénie de leur fils, à la suite d’une consultation chez un spécialiste. Envahis par la honte, les parents tiennent à ce que le secret ne sorte pas de la famille… Au programme de ce soir : lecture d’un extrait de Famille et grand entretien avec la lauréate du Prix Goncourt 2014.

À lire – Lydie Salvayre, Rêver debout, Seuil, 2021 – Famille, éd. Tristam, 2021.

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ALAIN GUIRAUDIE – RABALAÏRE

Rencontre animée par Guillaume Perilhou

Rabalaïre, en occitan, désigne « un mec qui va à droite, à gauche, un homme qui aime bien aller chez les gens ». Ici, c’est Jacques, chômeur, passionné de vélo, d’une humanité à toute épreuve et qui, entre Clermont-Ferrand et l’Aveyron, va connaître toute une série d’aventures. Il aime Robert qui vit avec ses vieux parents. Il rencontre un vieux berger qui distille la Brigoule – une gnôle aux pouvoirs surpuissants –, un curé un peu chaman, Lydia, une jeune prostituée, un « Collectif d’action citoyenne », des terroristes islamistes… Roman picaresque, cru et sexuel, mais aussi roman d’amour, roman politique et social, roman de terroir, policier et parfois fantastique. C’est l’histoire revisitée, drôle et cruelle, d’une France oubliée, de la paupérisation des campagnes et des provinces. Le tout dans une langue populaire, orale, puissante et joyeuse.

À lire – Alain Guiraudie, Rabalaïre, P.O.L, 2021.