La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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SOIRÉE DE LANCEMENT DE LA COLLECTION POINTS POÉSIE

Avec Souleymane Diamanka, Louis-Philippe Dalembert & Alain Mabanckou

Rencontre

« Souleymane Diamanka vient du monde du slam et du hip-hop. […] La poésie de Diamanka prêche l’oralité et, en cela, le poète est resté proche de ses racines peules : “ J’ai été bercé par les vocalises silencieuses de mes ancêtres […] Si quelqu’un te parle avec des flammes, réponds-lui avec de l’eau. “
Souleymane Diamanka se hisse au rang de ces rares “ conteurs romantiques “ à la croisée des cultures : celle de son pays de naissance, le Sénégal, et celle de sa terre adoptive, la France, où ses parents se sont installés l’année de ses quatre ans.

Lire Louis-Philippe Dalembert c’est être en phase avec la Parole, celle qui provient de ses ascendants du continent noir, celle qui a libéré le peuple d’Haïti des chaînes de l’esclavage, des atrocités coloniales et dont il nous traduit ici l’essence. […] Ces îles de plein sel et autres poèmes est une pièce primordiale pour comprendre l'œuvre de celui qui est devenu aujourd’hui une des voix majeures de la littérature d’expression française venue d’Haïti. »

Alain Mabanckou, Directeur de la collection Points Poésie

À lire - Aux éditions Points, collection « Poésie » en 2021 : Souleymane Diamanka, Habitant de nulle part, originaire de partout - Louis- Philippe Dalembert, Ces îles de plein sel et autres poèmes.

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ANNE-MARIE GARAT - HUMEUR NOIRE

Rencontre animée par Sophie Joubert

Rencontre

C’est lors d’une visite au musée d’Aquitaine de Bordeaux, dans l’exposition consacrée à la traite négrière, qu’Anne-Marie Garat tombe en arrêt devant un certain cartel aux termes pour le moins équivoques. Né d’une colère qui aurait pu rester passagère, ce livre revient, avec toute l’honnêteté et l’énergie qu’on connaît à son auteur, sur l’humeur noire qui s’installe, qu’elle a beau raisonner, jusqu’à ce qu’elle vire à l’obsession, ouvrant sur une infinité de questionnements. Aux premiers rangs desquels le rapport d’une ville à son histoire, l’amnésie ou le mensonge collectif, le très actif et toxique déni du passé esclavagiste et colonial. Réflexion qui interroge aussi et autant son propre rapport, intime et conflictuel, à sa ville natale, à son appartenance et donc à son enfance, sa famille, sa propre trajectoire. Et, bien sûr, le nerf de la guerre pour un écrivain : les mots, le langage, leur rôle et leur puissance ou leur nuisance dans nos représentations de l’Histoire et de la vérité. Où se vérifie que tout est lié, que tout importe au même titre.

À lire - Anne-Marie Garat, Humeur noire, Actes Sud, 2021.

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JOY SORMAN – À LA FOLIE

JOY SORMAN – À LA FOLIE
Lecture à deux voix avec Constance Dollé suivie d’un entretien avec Colombe Boncenne

« Ce jour-là j’ai compris ce qui me troublait. Peut-être moins le spectacle de la douleur, de la déraison, du dénuement, que cette lutte qui ne s’éteint jamais, au bout d’un an comme de vingt, en dépit des traitements qui érodent la volonté et du sens de la défaite, ça ne meurt jamais, c’est la vie qui insiste, dont on ne vient jamais à bout malgré la chambre d’isolement et les injections à haute dose. Tous refusent, contestent, récusent, aucune folie ne les éloigne définitivement de cet élan-là. »

Durant toute une année, Joy Sorman s’est rendue au pavillon 4B d’un hôpital psychiatrique et y a recueilli les paroles de ceux que l’on dit fous et de leurs soignants. De ces hommes et de ces femmes aux existences abîmées, l’auteure a fait un livre dont Franck, Maria, Catherine, Youcef, Barnabé et Robert sont les inoubliables personnages. À la folie est le roman de leur vie enfermée.

À lire – Joy Sorman, À la folie, Flammarion, 2021.

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OCEAN VUONG - UN BREF INSTANT DE SPLENDEUR

En duplex de Los Angeles
Rencontre animée par Florence Noiville - Traductrice : Marguerite Capelle
Lecture par Olivier Martinaud

Un bref instant de splendeur se présente sous la forme d’une lettre qu’un fils adresse à sa mère qui ne la lira jamais. Fille d’un soldat américain et d’une paysanne vietnamienne, elle est analphabète, parle à peine anglais et travaille dans un salon de manucure aux États-Unis. Elle est le pur produit d’une guerre oubliée. Son fils, dont la peau est trop claire pour un Vietnamien mais pas assez pour un Américain, entreprend de retracer leur histoire familiale : la schizophrénie de sa grand-mère traumatisée par les bombes ennemies au Vietnam, les poings durs de sa mère contre son corps d’enfant, son premier amour marqué d’un sceau funeste, sa découverte du désir, de son homosexualité et du pouvoir rédempteur de l’écriture.
Ocean Vuong signe une plongée dans les eaux troubles de la violence, du déracinement et de l’addiction, que la tendresse et la compassion viennent toujours adroitement contrebalancer.

À lire - Ocean Vuong, Un bref instant de splendeur, Gallimard, 2021.

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PIERRE VINCLAIR – LE CONFINEMENT DU MONDE

Rencontre animée par Martin Rueff

Pierre Vinclair est l’auteur jeune d’une œuvre considérable : nombreuse, plurielle, décisive et toute entière engagée dans l’aventure du poème. À l’occasion de la parution de Le Confinement du monde, livre tripartite qui se saisit en sonnets du monde confiné, il est temps de se tourner vers une entreprise si singulière : vers la trilogie formée par Barbares (2009), Les Gestes impossibles (2013) et Le Cours des choses, (2018) publiée dans la collection Poésie/Flammarion, ainsi que vers le doublet formé par La Sauvagerie (Corti, Biophilia, 2020), épopée de cinq cents poèmes en douze chants, « concernant l’enjeu le plus brûlant de notre époque : la crise écologique » et par agir non agir, éléments pour une poésie de la résistance écologique (Corti, 2020).

Mais cette œuvre réserve d’autres surprises agissantes et bien des intensités adressées.

Il est temps. Il est temps.

À lire – Pierre Vinclair, Le confinement du monde, Lurlure, 2020.