La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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MARIELLE MACÉ – UNE PLUIE D’OISEAUX

Rencontre animée par Camille Thomine

Nous sommes attachés aux oiseaux, depuis longtemps et par des liens de toutes sortes : par l’émerveillement, la curiosité, la chasse, les rites… Par la langue aussi, car la virtuosité des oiseaux et leur façon d’enchanter les paysages posent aux hommes la question de leurs propres langages, de ce que leur parole à eux sait déposer de bien dans le monde. L’histoire de la poésie est d’ailleurs en grande partie consacrée à dire et entretenir ces attachements.

Or voici que les oiseaux tombent, comme une pluie. En quinze ans, près d’un tiers des oiseaux ont disparu de nos milieux. Alors on tend l’oreille, on essaie de traduire les alertes et d’écouter mieux.

Ce livre explore la force de ces attachements, et pense ce nouveau rendez-vous que nous avons avec les oiseaux, à présent qu’ils disparaissent. Il réfléchit à ce que c’est que se suspendre à ce qui tombe, à la manière dont cela fait tenir autrement au monde.

Il tente donc de nouvelles manières de parler nature, par temps d’extinction : des manières d’exercer nos responsabilités de vivants parlants au beau milieu des paysages, avec des oiseaux à l’esprit, à l’oreille, dans la vue : avec des oiseaux plein la voix.

À lire – Marielle Macé, Une pluie d’oiseaux, coll. « Biophilia », éd. Corti, 2022.

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DURAS INTIME

Avec Colette Fellous & Joëlle Pagès-Pindon
Rencontre animée par Minh Tran Huy

Grâce à elles, nous sommes forts d’archives audiovisuelles et livresques et nous pouvons encore passer de riches heures avec la figure Duras. Dans Le petit foulard de Marguerite D. Colette Fellous nous raconte un après-midi d’automne qu’elle a passé chez elle, rue Saint-Benoît. Simultanément, paraît une correspondance adressée par Duras à Michelle Porte, assortie d’une substantielle évocation par cette dernière de leur dialogue ininterrompu au cours de trente années de collaboration et de complicité amicale. Elle est ici interrogée par Joëlle Pagès-Pindon qui annote et préface le volume. Avant de revoir les beaux films de Michelle Porte (« Les lieux de Marguerite Duras », « Savannah Bay c’est toi », « L’après-midi de Monsieur Andesmas ») ou encore les entretiens préparés par Colette Fellous entre Duras et Godard, et avant de les lire bien sûr, écoutons-les nous livrer leur Duras intime.

À lire – Colette Fellous, Le petit foulard de Marguerite D., Gallimard, 2022 – Marguerite Duras & Michelle Porte, Lettres retrouvées (1969-1989), édition préfacée et annotée par Joëlle Pagès-Pindon, Gallimard, 2022.

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MAUD LÜBECK – « CHRONIQUES D’UN ADIEU »

Avec Clotilde Hesme & Irène Jacob

Dans cette lecture musicale, Maud Lübeck met en résonance son nouvel album « 1988, chroniques d’un adieu » inspiré du journal intime de son adolescence, exhumant un drame survenu durant l’été de ses quinze ans, avec des fragments de journaux de deuil amoureux issus de la littérature, parmi lesquels ceux de Joan Didion, Frédéric Boyer ou encore Jean-Claude Grumberg. Elle sera accompagnée par deux comédiennes qui figurent au casting de son album imaginé comme un roman musical, la BO du film d’une époque, Irène Jacob et Clotilde Hesme.

À écouter – Maud Lübeck, « 1988, chroniques d’un adieu », Finalistes, 2022.

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LAURENT GAUDÉ – GRAND MENTEUR

Lecture par l’auteur, Myriam Boyer & Alice Rahimi

Soirée proposée par le Festival du Livre de Paris

Trois monologues de Laurent Gaudé qui, dans une langue joyeusement chahutée, interrogent et célèbrent la jouissance procurée par les mensonges que les hommes se racontent pour se plaire, pour plaire à l’autre et pour embrasser la vie que leur imaginaire projette sur le réel. Trois voix pour incarner le texte d’un romancier qui n’a jamais oublié qu’il était dramaturge.

Lecture par Laurent Gaudé, Myriam Boyer, deux fois lauréate du Molière de la meilleure comédienne et Alice Rahimi comédienne diplômée du conservatoire d’Art dramatique de Paris.

Soirée proposée par le Festival du Livre de Paris.

À lire – Laurent Gaudé, Grand menteur, Actes Sud-Papiers, 2022.

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« JUSQU’À QUAND – CHRONIQUE D’UNE DIVINE PANDÉMIE »

Textes et voix : Marc Delouze
Musique : Maxime Perrin
Invitée : Nancy Huston

Cette lecture musicale, comme l’album dont il est issu, est le fruit d’une rencontre datant de 20 ans. Le poète confirmé accueille le jeune musicien, ouvrant la porte générationnelle. S’ensuivent une amitié et une complicité dont témoigne cet opus, où le dialogue entre poésie et musique devient duo et même trio. Ils s’entourent de la voix et de la présence – et d’un poème inédit – de Nancy Huston.

Les confinements de ces longs mois nous ont intimé de réagir, afin de lutter contre la morosité, voire la désespérance. La traversée d’une époque où la fonction essentielle de l’art s’est vue remise en cause. Créer des perspectives, inventer des images, des couleurs, des sons, ont fait office de contrepoison.

Textes de Marc Delouze extraits de Deuil du singe, Petits Poèmes Post-It et de Chronique d’une Divine Pandémie (inédits, 2019- 2021).

Un poème inédit de Nancy Huston.

Musique originale composée par Maxime Perrin (accordéon)

À lire – Marc Delouze, Deuil du singe, Lieux-dits, 2018. Petits poèmes post-it, Maelstrom, 2018 – Nancy Huston, Reine du réel, Nil éditions, 2022.