La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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FESTIVAL ITALISSIMO : « PASOLINI EN FORME DE ROSE »

DE ET AVEC ANTONIO INTERLANDI

Accordéon : Noé Clerc – Dramaturgie : René de Ceccatty

Pier Paolo Pasolini, intellectuel à rebours de tous les clichés, quarante ans après son assassinat reste vivant au point de toujours nous surprendre. Si le cinéma a contribué à divulguer son message, c’est l’écriture poétique qui le fit d’abord connaître et qui constitue son mode d’expression privilégié. Le très beau spectacle d’Antonio Interlandi s’inspire du recueil Poésie en forme de rose et du texte autobiographique Poète des cendres, puisant également dans ses chansons écrites pour l’actrice Laura Betti. L’acteur restitue à la première personne la pensée, les blessures, les révoltes, l’engagement de cet intellectuel mythique, sa passion pour le football et sa vénération pour Jean-Sébastien Bach.

Avec le soutien de l’Ambassade d’Italie en France.

À lire – Pier Paolo Pasolini, Poésie en forme de rose, trad. de l’italien par René de Ceccatty, Payot Poche, 2015.

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SALLY BONN – ÉCRIRE, ÉCRIRE, ÉCRIRE

Avec Agnès Geoffray

Où commence l’écriture ? Dans le corps ou dans la tête ? Dans la main ou la mémoire ? À l’occasion de la parution du récit Écrire, écrire, écrire, Sally Bonn et l’artiste Agnès Geoffray proposent un dialogue d’œuvres et de textes, de traces, de documentation et de regard rendus visibles, de souvenirs mêlés. Comme un parcours dans leurs archives, leur bibliothèque, leurs images aimées pour débusquer ce qui relève de ces gestes d’écriture qui traversent diversement leurs pratiques, leurs mots et leurs images.

À lire – Sally Bonn, Écrire, écrire, écrire, éd. Arléa, 2022.

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FESTIVAL ITALISSIMO : ERRI DE LUCA & SES « DIABLES GARDIENS »

Rencontre animée par Patricia Martin

Écrivain, poète, dramaturge, traducteur du Yiddish et de l’hébreu, Erri de Luca, s’est tourné tardivement vers l’écriture, après avoir été tour à tour militant révolutionnaire, ouvrier, bénévole en Tanzanie, chauffeur de camion dans des convois humanitaires pendant la guerre de Bosnie. Il a obtenu en 2002 le prix Femina étranger pour son roman Montedidio (2001), le Prix européen de littérature en 2013, ainsi que le Prix Ulysse pour l’ensemble de son œuvre. La publication de Diables gardiens – avec les illustrations de l’artiste et architecte Alessandro Mendini – nous offre l’occasion de rencontrer l’une des personnalités les plus inclassables de la scène littéraire italienne.

Plus d’informations sur le festival.

À lire – Erri De Luca, Diables gardiens, trad. de l’italien par Danièle Valin, Illustrations d’Alessandro Mendini, Gallimard, 2022 – Le poids du papillon, illustré par Andrea Serio, Futuropolis Gallimard, 2022.

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RÉCOLTES ET SEMAILLES D’ALEXANDRE GROTHENDIECK

Introduction par Michel Broué, mathématicien
Lecture par Anouk Grinberg

Considéré comme le génie des mathématiques de la seconde moitié du XXe siècle, Alexandre Grothendieck est l’auteur de Récoltes et semailles, une sorte de « monstre » de plus de mille pages, selon ses propres termes. Le tapuscrit mythique, qui s’ouvre sur une critique acerbe de l’éthique des mathématiciens, emmènera le lecteur jusque dans les territoires intimes d’une expérience spirituelle après l’avoir initié à l’écologie radicale.

Anouk Grinberg en a extrait les passages les plus universels. Elle donne à entendre une réflexion sur la création, une méditation sur l’existence, une pensée de toute splendeur. Nul besoin d’être scientifique soi-même pour accéder à cette lumière.

À lire – Alexandre Grothendieck, Récoltes et Semailles I et II. Réflexions et témoignage sur un passé de mathématicien, Gallimard, 2022.

À découvrir – France Inter / Le Grand Entretien – Jean-Pierre Bourguignon – Cédric Villani : « Grothendieck a eu un impact incroyable » sur les mathématiques

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NICOLAS COMMENT – DYLAN, IN ABSENTIA

Avec Nicolas Comment & Brisa Roché, accompagnés par Jeff Hallam (bassiste-contrebassiste)

Été 1966. Bob Dylan entre en dissidence de sa propre dissidence en refusant d’être le guide de sa génération. Vivant jusqu’alors en roue libre — Like a Rolling Stone — l’artiste, ébloui par le soleil d’un petit matin neuf à Woodstock, après trois nuits passées sans sommeil, zigzague sur sa moto et chute. Blessé aux cervicales, le chanteur est hospitalisé. Bientôt sevré de la drogue, il se met au vert dans les environs de New York. Donné pour mort, absent médiatiquement, cherchant à tout prix à fuir la célébrité pour honorer son mariage et devenir un bon père, Bob Dylan amplifie malgré lui sa légende.

Nicolas Comment suit à la trace cet homme de vingt-sept ans en lutte contre son double. Au fil des pages, passent d’autres garçons sauvages, tels Brian Jones, Allen Ginsberg, Jimi Hendrix, ainsi que les silhouettes élancées de quelques femmes d’exception, en particulier la « Dame aux yeux tristes des basses-terres » de Blonde On Blonde : Sara. Pour elle, pour ses enfants, Dylan tente d’échapper à la « Société du Spectacle » au moment où il en devient un des mythes, par son absence même.

Cette évocation en mots et en images du Bob Dylan retiré des années 1966-69, sera ponctuée par la présence de la chanteuse Brisa Roché qui interprétera les chansons évoquées dans le livre.

À lire – Nicolas Comment, Dylan, in absentia, Louison éditions, 2022.