La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

LAURE GAUTHIER & OLIVIER MELLANO – LES CORPS CAVERNEUX

Par l’auteure & Olivier Mellano

Laure Gauthier et Olivier Mellano se sont frayés ensemble un chemin dans le texte Les corps caverneux pour en retenir certains archipels. Tandis que l’auteure tente d’imaginer en mots une musique de nos espaces vides, Olivier Mellano la puise dans le silence qui prolonge les mots et la déploie comme un halo épousant les frontières d’un au-delà du langage.

Le titre de ce récit poétique Les corps caverneux fait allusion au désir sexuel, à nos anatomies désirantes mais les « corps caverneux » désignent aussi, avant tout, les cavernes en nous par analogie avec les cavernes préhistoriques : les corps caverneux sont donc ces espaces vides, ces trous ou ces failles, que nous avons tous en commun et que notre société de consommation tente de combler par tous les moyens… Il ne s’agit pas de cabanes, de lieux précaires et provisoires à habiter hors de nous, mais d’espaces solides et intimes à défendre avant que d’aller lutter à l’extérieur. Dans chacune des séquences est évoquée une nouvelle attaque contre ces espaces intimes de respiration et de liberté, en réaction à laquelle une musique émerge, une musique de nos cavernes, qui nous permet de nous cabrer et de rester vigilants.

À lire – Laure Gauthier, Les corps caverneux, LansKine, 2022.

En cours de lecture

DIEUDONNÉ NIANGOUNA – PAPA TOMBE DANS LA LUNE

Lecture musicale par Coumba-Joanna Wone & David Sidibé
Accompagnés de David Neerman au vibraphone
Rencontre animée par Jean-Luc d’Asciano

Trois pays vivent en autarcie, perdus sur la ligne torride de l’équateur : Crâneurs, Mikissi, Salima. Encerclés par des forêts primaires, un fleuve hanté de sirènes et autres divinités préhistoriques, des savanes aux animaux féroces et des îles sauvages et exotériques, ces territoires se voient imposer par un conquérant nommé Malogum une civilisation où l’effroi épouse le merveilleux, où la cruauté flirte avec la poésie, où les fantômes tiennent les vivants en joug. Ici, des divinités, égarées dans le labyrinthe du monde et des songes, revivent sans cesse leurs morts et leurs naissances, et le peuple des vivants s’efforce de survivre au- dessus de toutes vérités…

Avec son premier roman, Papa tombe dans la Lune, le dramaturge congolais Dieudonné Niangouna fait voler en éclats les codes de la littérature afin de nous offrir un texte flamboyant et fabuleusement moderne.

À lire – Dieudonné Niangouna, Papa tombe dans la lune, L’Œil d’or, 2022.

En cours de lecture

FESTIVAL ITALISSIMO : « PASOLINI EN FORME DE ROSE »

DE ET AVEC ANTONIO INTERLANDI

Accordéon : Noé Clerc – Dramaturgie : René de Ceccatty

Pier Paolo Pasolini, intellectuel à rebours de tous les clichés, quarante ans après son assassinat reste vivant au point de toujours nous surprendre. Si le cinéma a contribué à divulguer son message, c’est l’écriture poétique qui le fit d’abord connaître et qui constitue son mode d’expression privilégié. Le très beau spectacle d’Antonio Interlandi s’inspire du recueil Poésie en forme de rose et du texte autobiographique Poète des cendres, puisant également dans ses chansons écrites pour l’actrice Laura Betti. L’acteur restitue à la première personne la pensée, les blessures, les révoltes, l’engagement de cet intellectuel mythique, sa passion pour le football et sa vénération pour Jean-Sébastien Bach.

Avec le soutien de l’Ambassade d’Italie en France.

À lire – Pier Paolo Pasolini, Poésie en forme de rose, trad. de l’italien par René de Ceccatty, Payot Poche, 2015.

En cours de lecture

SALLY BONN – ÉCRIRE, ÉCRIRE, ÉCRIRE

Avec Agnès Geoffray

Où commence l’écriture ? Dans le corps ou dans la tête ? Dans la main ou la mémoire ? À l’occasion de la parution du récit Écrire, écrire, écrire, Sally Bonn et l’artiste Agnès Geoffray proposent un dialogue d’œuvres et de textes, de traces, de documentation et de regard rendus visibles, de souvenirs mêlés. Comme un parcours dans leurs archives, leur bibliothèque, leurs images aimées pour débusquer ce qui relève de ces gestes d’écriture qui traversent diversement leurs pratiques, leurs mots et leurs images.

À lire – Sally Bonn, Écrire, écrire, écrire, éd. Arléa, 2022.

En cours de lecture

FESTIVAL ITALISSIMO : ERRI DE LUCA & SES « DIABLES GARDIENS »

Rencontre animée par Patricia Martin

Écrivain, poète, dramaturge, traducteur du Yiddish et de l’hébreu, Erri de Luca, s’est tourné tardivement vers l’écriture, après avoir été tour à tour militant révolutionnaire, ouvrier, bénévole en Tanzanie, chauffeur de camion dans des convois humanitaires pendant la guerre de Bosnie. Il a obtenu en 2002 le prix Femina étranger pour son roman Montedidio (2001), le Prix européen de littérature en 2013, ainsi que le Prix Ulysse pour l’ensemble de son œuvre. La publication de Diables gardiens – avec les illustrations de l’artiste et architecte Alessandro Mendini – nous offre l’occasion de rencontrer l’une des personnalités les plus inclassables de la scène littéraire italienne.

Plus d’informations sur le festival.

À lire – Erri De Luca, Diables gardiens, trad. de l’italien par Danièle Valin, Illustrations d’Alessandro Mendini, Gallimard, 2022 – Le poids du papillon, illustré par Andrea Serio, Futuropolis Gallimard, 2022.