La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Belinda Cannone & Christian Doumet - Dictionnaire des mots parfaits

Rencontre qui s'est déroulée le mardi 4 juin à 20h à la Maison de la Poésie de Paris.
Avec Geneviève Brisac, Jean-Michel Delacomptée, Jean-Philippe Domecq, Hélène Frappat, Alban Lefranc, Véronique Ovaldé & Yoann Thommerel

Pourquoi certains mots nous plaisent-ils tant ? S’adressant à notre sensibilité, à notre mémoire ou à notre intelligence du monde, ils nous semblent… parfaits. Bien sûr, parfait, aucun mot ne l’est – ou alors tous le sont. Pourtant, chacun de nous transporte un lexique intime, composé de quelques vocables particulièrement aimés. Après ceux consacrés aux mots manquants et aux mots en trop, ce troisième dictionnaire iconoclaste invite une cinquantaine d’écrivains à partager leurs mots préférés. Il vient parachever une grande aventure collective où la littérature d’aujourd’hui nous ouvre ses ateliers secrets.

À lire - Belinda Cannone & Christian Doumet, Dictionnaire des mots parfaits, éd. Thierry Marchaisse, 2019.

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Lydie Salvayre - Marcher jusqu’au soir

Rencontre animée par Sophie Joubert qui s'est déroulée le lundi 27 mai 2019 à 19h.
Lydie Salvayre - Marcher jusqu’au soir

L’humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d’une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée issue d’une famille d’exilés espagnols communistes et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s’est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d’intimidation, tout en faisant l’éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie. Se dessine un rapport à l’art exigeant et complexe, servi par la plume vigoureuse et drôle du prix Goncourt 2014.

À lire – Lydie Salvayre, Marcher jusqu’au soir, coll. « Ma nuit au musée », Stock, 2019.

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Chantal Thomas - East Village Blues

Rencontre animée par Sophie Joubert ayant eu lieu le lundi 6 mai - 19h
Chantal Thomas - East Village Blues

« Marcheuse vers rien : ça ne retire pas leur nécessité aux tracés de mes errances. » Si Chantal Thomas parle de « nécessité », c’est parce que le séjour à New York qu’elle nous raconte dans ce nouveau livre la ramène vers son passé. Au milieu des années 1970, elle a décidé de partir, loin de la France ; elle s’est installée chez une amie dans l’East Village, lieu de l’immigration et de la bohème d’Allen Ginsberg, ou encore de William Burroughs… Un quartier où, sur fond de Velvet Underground, on inventait et expérimentait des formes de liberté grisantes. Quarante ans après cette parenthèse à l’intensité particulière, Chantal Thomas nous emmène sur les lieux qui l’ont fait vibrer. Que reste-t-il de la marginalité d’autrefois ? Des graffitis sur les quelques immeubles qui n’ont pas été restaurés et dont son complice Allen Weiss nous livre des images au cours du récit. Délicieuse évasion.

À lire - Chantal Thomas, East Village Blues, photos d’Allen S. Weiss, Seuil, 2019.

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Violaine Schwartz - Papiers

Violaine Schwartz - Papiers
Accompagnée par Loup Uberto
Rencontre qui s'est déroulée le 17 mai à la Maison de la Poésie de Paris.

Violaine Schwartz a recueilli la parole de plusieurs demandeurs d’asile. Elle a rencontré des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, tous réunis par le même destin : l’obligation de fuir, de quitter le pays natal. Elle s’est fixé une contrainte : écrire à partir des mots entendus, et seulement à partir des mots entendus. Avec toutes ces voix, Violaine Schwartz a composé une fresque, une litanie, comme une variation sur les mêmes thèmes : l’absurdité de la bureaucratie, l’arbitraire de notre justice, la douleur de tout abandonner derrière soi, le courage de partir, la peur, l’espoir aussi, la vie qui s’invente malgré tout. Des épopées modernes. Des récits de vies héroïques qu’elle a orchestrés sur la page.

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Marielle Macé - Nos cabanes #4 « Et toi, que fais-tu de tes morts ? »

Conférence qui s'est déroulée le mercredi 17 avril à 19h à la Maison de la Poésie de Paris.

« 47 % des vertébrés disparus en dix ans : faut qu’on se refasse une cabane, mais avec des idées au lieu de branches de saule, des histoires à la place des choses », pose Olivier Cadiot, implacable.
Vite des cabanes, en effet. Pas pour vivre de peu mais pour braver ce monde abîmé, l’habiter autrement, l’élargir : étendre le parlement des vivants, écouter les choses de la nature (qui ne parlent pas mais qui n’en pensent pas moins), mêler à nos pensées les phrases des rivières, des forêts, des oiseaux ou des morts…
Ici la poésie en sait long. Car ces « choses » qui réclament si fort qu’on les traite autrement (et qu’une anthropologie aujourd’hui élargie place au cœur de son effort), ce sont les très anciennes choses lyriques. Pour une fois qu’on peut affirmer l’expertise du poème, on n’hésite pas. On tend l’oreille.
Ce cycle de conférences mensuelles accompagne la parution de Nos cabanes.

À lire - Marielle Macé, Nos cabanes, éd. Verdier, 2019.