La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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« LE MARATHON AUTOFICTIF #15 » D’ÉRIC CHEVILLARD

« LE MARATHON AUTOFICTIF #15 » D’ÉRIC CHEVILLARD
Par Christophe Brault

Le comédien Christophe Brault s’adonne régulièrement à la lecture de textes d’Éric Chevillard à la Maison de la Poésie. Comme s’il était la voix haute de l’auteur silencieux – et plutôt discret – il en fait entendre à merveille toutes les tonalités : sa drôlerie, ses facéties, ses pirouettes verbales, son ironie cruelle, sa tendre cruauté, sa noire lucidité, sa bile multicolore. Toutes ces facettes se retrouvent dans L’Autofictif, blog littéraire qu’Éric Chevillard alimente quotidiennement depuis plus de dix ans, à raison de trois publications par jour, réunies en un livre par an. Christophe Brault s’en empare tel un marathonien, à voir si l’auteur suivra le rythme !

À lire – aux éditions L’Arbre Vengeur : Éric Chevillard, L’Autofictif et les trois mousquetaires, 2019 – (Dix ans d’Autofictif) : L’Autofictif ultraconfidentiel, 2018.

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LA JOURNÉE SOMBRE OU LE VOYAGE JUSQU’À BRUEGHEL À VIENNE

LA JOURNÉE SOMBRE OU LE VOYAGE JUSQU’À BRUEGHEL À VIENNE
Lecture par l’auteur, Jacques Darras, avec la complicité de Jacques Bonnaffé
Accompagnés de William Schotte, violoncelliste et chanteur
& Olivier Garouste pour les images

Tous les Brueghel sont à Vienne, au Musée de Vienne. Entre autres Les Saisons, célèbre suite dont on connaît l’Hiver, l’Été et l’Automne, moins ou pas La Journée sombre. Brutale résonance en nous sa découverte. À quel titre ? L’humeur, la faute d’attention, le lointain voyage d’Épiphanie etc. On sent le froid, neige et tempête, on frissonne. Des locaux réparent des toits de chaume, feux sans fumée. Se mesure l’extrême fragilité de nos vies au bord de l’Univers. Voyager jusqu’à Brueghel, à Vienne, c’est aller plus loin que le moment présent, mais où ? Le poème risque une proposition.

À lire – Jacques Darras, L’indiscipline de l’eau, Poésie/Gallimard, 2016 – Brueghel les yeux ouverts, Créaphis éd. 2015 – Tout Picard que j’étais. L’exceptionnelle richesse littéraire de la Grande Picardie à travers les âges, éd. Librairie du Labyrinthe, 2020.

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SYLVAIN PRUDHOMME – LES ORAGES

Rencontre animée par Colombe Boncenne

« Lorsque j’ai rencontré Ehlmann, il était debout sur le bord de la route, sa voiture garée en catastrophe sur la bande d’arrêt d’urgence, feux de détresse allumés. J’ai vu qu’il souriait, que tout son visage était tordu de larmes et de rires à la fois, j’ai pensé qu’il était fou. »

Avec Les orages, Sylvain Prudhomme explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité. Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière.

À lire – Sylvain Prudhomme, Les orages, coll. « L’arbalète », Gallimard, 2021.

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« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #1

« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #1

Emanuele Coccia invite Jacques Tassin & Gilles Clément

Dans son dernier livre Emanuele Coccia décrivait le système de métamorphose perpétuelle dans lequel l’être humain s’inscrit. Dans la lignée de cette réflexion, et sous l’égide du beau titre de Jacques Tassin, Écologie du sensible, Emanuele Coccia invite des écrivains, penseurs, scientifiques, poètes, artistes qui ont fait de l’écriture un moyen de faire éclore des paysages du possible. Le pari de ces rencontres est que la nouvelle écologie devra partir d’une nouvelle manière d’écrire et de décrire le monde.

À lire – Emanuele Coccia, Métamorphoses, Rivages, 2020. Gilles Clément, L’Effaceur, éd. Sens & Tonka, 2020.

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SANDRO VERONESI – LE COLIBRI

SANDRO VERONESI – LE COLIBRI
Lecture par Pierre Baux
Rencontre animée par Sylvie Tanette

Marco Carrera est le « colibri ». Comme l’oiseau, il emploie toute son énergie à rester au même endroit, à tenir bon malgré les drames qui ponctuent son existence. Alors que s’ouvre le roman, toutes les certitudes de cet ophtalmologue renommé, père et heureux en ménage, vont être balayées par une étrange visite au sujet de son épouse, et les événements de l’été 1981 ne cesseront d’être ravivés à sa mémoire.

Cadet d’une fratrie de trois, Marco vit une enfance heureuse à Florence. L’été, lui et sa famille s’établissent dans leur maison de Bolgheri, nichée au sein d’une pinède de la côte Toscane. Cette propriété, qui devait symboliser le bonheur familial, est pourtant le lieu où va se jouer le drame dont aucun membre de la famille Carrera ne se relèvera tout à fait. En cet été 1981, celui de ses vingt-deux ans, se cristallisent les craintes et les espoirs de Marco qui devra affronter la perte d’un être cher et connaîtra un amour si absolu qu’il ne le quittera plus.

Grâce à une architecture romanesque remarquable qui procède de coïncidences en découvertes, Veronesi livre un roman ample et puissant qui happe le lecteur dans un monde plus vrai que nature où la vie, toujours, triomphe.

À lire – Sandro Veronesi, Le Colibri, trad.de l’italien par Dominique Vittoz, Grasset, 2021.