La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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SANDRA MOUSSEMPÈS – CASSANDRE À BOUT PORTANT

Rencontre animée par Hugues Robert

Cassandre à bout portant poursuit cette quête obstinée de Sandra Moussempès des objets féminins non identifiés à travers les clichés de l’imaginaire contemporain (celui des séries américaines en particulier), détournés avec une ironie teintée de tendresse. Le ciel s’est éclairci dans l’univers de l’autrice, l’humour semble désormais maintenir à distance les monstres du passé. Ce qui n’ôte rien à l’étrangeté des images que son écriture parvient à susciter, avec une innocence qui n’exclut pas un soupçon de perversité. Jusqu’où peut aller une pin-up assortie à sa fourchette, endormie sur le sol d’une maison hantée ? Telle est l’une des questions que pose ce livre grave, joyeusement décalé.

À lire – Sandra Moussempès, Cassandre à bout portant, Poésie Flammarion, 2021.

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« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #2

Emanuele Coccia invite Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes & Axelle Grégoire

Dans son dernier livre Emanuele Coccia décrivait le système de métamorphose perpétuelle dans lequel l’être humain s’inscrit. Dans la lignée de cette réflexion, et sous l’égide du beau titre de Jacques Tassin, Écologie du sensible, Emanuele Coccia invite des écrivains, penseurs, scientifiques, poètes, artistes qui ont fait de l’écriture un moyen de faire éclore des paysages du possible. Le pari de ces rencontres est que la nouvelle écologie devra partir d’une nouvelle manière d’écrire et de décrire le monde.
Après une première séance « tutélaire », avec Gilles Clément et Jacques Tassin, Emanuele Coccia invite les autrices de Terra Forma, un livre-expérience dans lequel il est proposé de repenser la cartographie, en modifiant les points de vue et le vocabulaire traditionnel.
Résultat d’une collaboration entre deux architectes dont la pratique se trouve à la croisée des questions de paysage et de stratégie territoriale et une historienne des sciences, il ouvre la voie à un nouvel imaginaire géographique et se faisant politique.

À lire – Alexandra Arènes, Axelle Grégoire et Frédérique Aït-Touati, Terra Forma, éd. B42, 2019.

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« BORDER GHOSTS » D’EMMANUELLE DESTREMAU (ALIAS RUPPERT PUPKIN)

« BORDER GHOSTS » D’EMMANUELLE DESTREMAU (ALIAS RUPPERT PUPKIN)
Par l’auteure, Laetitia Spigarelli & Benoit Perraudeau

À l’occasion d’un déménagement, Emmanuelle Destremau retrouve de vieux carnets de route, avec les souvenirs de plusieurs créations dans les territoires palestiniens entre 1998 et 2001. Les visages resurgissent, les anecdotes reprennent vie, les paysages se réécrivent. S’y ajoutent le doute et la recherche de soi, l’autodérision, le rapport au temps et à l’espoir dans ce territoire tourmenté et la force d’une amitié qui s’écrit sur 20 ans.

La chanteuse Ruppert Pupkin, double de l’auteure, déroulera la bande son de ce road-trip dans le passé incarné par la voix et la présence vibrantes de Laetitia Spigarelli.

À lire – Emmanuelle Destremau, Border ghosts, Quartett, 2020.

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LE DÉSIR AUX COULEURS DU POÈME, ANTHOLOGIE DU 23E PRINTEMPS DES POÈTES

LE DÉSIR AUX COULEURS DU POÈME, ANTHOLOGIE DU 23E PRINTEMPS DES POÈTES

Avec Nawel Ben Kraïem, Caroline Boidé, Nassuf Djailani, Louis-Philippe Dalembert, Bruno Doucey & Murielle Szac

« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles… » Pour le 23e Printemps des Poètes, les éditions Bruno Doucey ont suivi la voie ouverte par Rimbaud parce que le désir donne des couleurs à la vie. Dans cette anthologie qui rassemble des poètes français et étrangers, contemporains pour la plupart : un désir blanc de silence, d’absence et d’éternité ; un désir jaune de fraîcheur, d’éveil et de rayonnement ; le rouge désir des lèvres qui s’unissent et du sang qui pulse en nos veines ; un désir bleu de voyage, d’espace et de mer… Sans omettre ces orangers qui font aimer la pulpe de la vie, ou le désir obscur, né des profondeurs de la nuit, que tant d’êtres ont approché dans une brûlure. 88 poètes, dont la moitié sont des femmes… Et la main verte de Thierry Renard et Bruno Doucey lorsqu’il s’agit de satisfaire notre désir de poèmes.

À lire – Le désir aux couleurs du poème, Anthologie du 23e Printemps des Poètes établie par Bruno Doucey et Thierry Renard, éd. Bruno Doucey, 2021.

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FRÉDÉRIC FORTE – NOUS ALLONS PERDRE DEUX MINUTES DE LUMIÈRE

FRÉDÉRIC FORTE – NOUS ALLONS PERDRE DEUX MINUTES DE LUMIÈRE
Lecture par l’auteur accompagné de Patrice Soletti (guitare) & de Leïla Brett (images)

« La phrase Nous allons perdre deux minutes de lumière, je l’ai entendue prononcée un jour à la télé par une présentatrice de la météo. Je l’ai aussitôt perçue comme un titre de livre potentiel. Et plus qu’un titre, un modèle de phrase et de vers. Durant les sept mois de l’écriture du poème, j’ai essayé de saisir à chaque instant, dans un flux, ce qui, dans ma vie de tous les jours, pouvait être « la phrase suivante ». D’une phrase à une autre plusieurs heures ou toute une nuit pouvaient parfois s’écouler. Le poème est donc une sorte de journal en coupe. Avant même d’avoir terminé l’écriture du texte, j’avais déjà envie de le lire en public, in extenso. Et pour pouvoir immerger plus avant le public dans le poème, j’ai proposé à deux artistes – le guitariste Patrice Soletti et la plasticienne Leïla Brett, tous deux maîtres dans l’art de la répétition, de la variation, du jeu avec le temps… – de créer avec moi une pièce qui dépasserait la simple lecture, mêlant le poème à la guitare jouée en direct et à un diptyque vidéo pour nous faire vivre plusieurs mois en moins d’une heure. »

Frédéric Forte

À lire – Frédéric Forte, Nous allons perdre deux minutes de lumière, P.O.L, 2021.