La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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VÉRONIQUE PITTOLO – À LA PISCINE AVEC NORBERT

VÉRONIQUE PITTOLO – À LA PISCINE AVEC NORBERT
Lecture par l’auteure & Christophe Brault

À l’approche de la soixantaine, une femme doit faire des efforts pour atténuer les rides et bien choisir ses petites culottes, surtout quand elle n’a pas la silhouette d’Ursula Andress. Des efforts, l’héroïne de ce roman en fait encore, le soir, pour rompre sa solitude sur les sites de rencontre, livrée aux faux-semblants du virtuel. Avec Norbert (rencontré sur Meetic), elle baise, elle va à la piscine, elle parle de tout, de sexe, du salaire des patrons du CAC 40, des migrants, de #Me too, de sa future (toute petite) retraite. Elle lui parle de poésie, il répond « T’as pas d’autres sujets en réserve ? ». Il cite la sélection de l’équipe de France, elle préfère Kafka, il la voudrait en robe, elle préfère les pantalons. À part ça, ils s’entendent bien.
À la piscine avec Norbert est un texte cru, drôle et enjoué, une réponse féminine et féministe aux Houellebecq de tous bords.

À lire – Véronique Pittolo, À la piscine avec Norbert, Seuil, 2021.

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PAULINE DELABROY-ALLARD & MAISSIAT

PAULINE DELABROY-ALLARD & MAISSIAT
« Maison tanière, un refuge, une cabane, une cachette »
Vidéo : Claire Glorieux

C’est l’été. Elle se retire seule, loin du monde, dans une maison lointaine. Chaque jour, elle choisit un vinyle, écrit un poème et prend une photo dans le temps d’écoute que dure le disque. Un deuxième été. Elle retourne se réfugier dans la maison lointaine. Chaque jour, elle se couche par terre, photographie le plafond qui la surplombe, écrit un poème sur ce plafond. La maison, autour, devient le personnage principal de ces textes et de ces moments passés hors du temps.

L’autrice de Maison tanière, Pauline Delabroy-Allard et la musicienne et compositrice Maissiat poursuivent leur collaboration, débutée en 2019 avec la lecture musicale de Ça raconte Sarah (Prix France Culture-Télérama 2018). Leurs deux univers se répondent, s’entrelacent, jusqu’à parfois se confondre.

À lire – Pauline Delabroy-Allard, Maison tanière, coll. « L’Iconopop », éd. de L’Iconoclaste, 2021.

À écouter – Maissiat, « Grand Amour », Cinq7-Wagram, 2016.

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CHANTAL THOMAS – DE SABLE ET DE NEIGE

CHANTAL THOMAS – DE SABLE ET DE NEIGE
Rencontre animée par Sophie Joubert

« L’insaisissable m’a donné la clef du monde. »

De sable et de neige, ou l’art de vivre l’instant. Une splendide fresque pour célébrer la beauté des choses et la puissance de leur silence, de la Grande Dune d’Arcachon et la lumière du Cap Ferret jusqu’à la ville de Kyoto sous la neige, un 31 décembre. Les vagues venant rythmer le récit, comme si l’océan était le résumé de la vie, avec sa dimension tragique, inséparable du sentiment de joie et d’harmonie qu’il sait donner.

Chantal Thomas poursuit ici son voyage dans l’intimité de la mémoire, à travers une langue d’élégance et de grâce, pour exprimer les sensations les plus fugitives et les plus essentielles dont nous sommes tissés. Et pour dire le lien d’amour entre une fille et son père : sa force d’absolu.

À lire – Chantal Thomas, De sable et de neige, éd. Mercure de France, coll. « Traits et portraits », 2021.

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JOURNÉE ITALISSIMO : L’ART DE LA JOIE DE GOLIARDA SAPIENZA

JOURNÉE ITALISSIMO : L’ART DE LA JOIE DE GOLIARDA SAPIENZA
Lecture par Anna Mouglalis

Italissimo ce sera début juillet et – toute l’équipe du festival croise les doigts – en présence du fidèle public de la manifestation. Dans cette attente, le festival adresse un signe à ses spectateurs : une journée de rencontres et de lectures construites autour Dante et Goliarda Sapienza, deux piliers de la culture italienne, que réunit un pont de cinq siècles.

Goliarda Sapienza n’a pas connu l’ampleur de sa renommée actuelle. Née en 1924 à Catane, ses parents, socialistes opposants au régime fasciste, lui donnent une éducation libre, loin des systèmes imposés. D’abord comédienne, elle se consacre à l’écriture à la fin des années 1960. Son livre devenu culte, L’Art de la joie, sera d’abord refusé à la publication en Italie et il faudra attendre la traduction française posthume en 2005 pour qu’il soit enfin et justement reconnu. Depuis, les lecteurs ont découvert l’œuvre exceptionnelle de Sapienza, une « autobiographie des contradictions » où s’entremêlent récits de vie et épisodes imaginaires.

L’Art de la joie c’est le roman d’une vie, celle de la Sicilienne Modesta, née sur les pentes de l’Etna en 1900. Le chaos misérable de son enfance et les hasards de l’existence font d’elle l’héritière insoumise d’une famille de nobles dégénérés. Il ne s’agit pas pour autant d’un conte de fée moraliste. Le récit du destin de Modesta, que Goliarda Sapienza a mis dix ans à écrire, est un intense roman d’apprentissage où la foi en la liberté, personnelle, sociale et politique, exulte. Anna Mouglalis, qui prête sa voix profonde à la lecture de ce texte, confesse avoir été modifiée par ce livre, il a « changé [son] regard sur le monde. »

Les éditions du Tripode, qui ont permis la redécouverte de cet immense roman en 2005, se sont engagées dans la publication des œuvres complètes de Goliarda Sapienza.

Avec le soutien de l’Ambassade d’Italie en France et du Consulat italien.

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JOURNÉE ITALISSIMO : « DANTE, LE LIEU OÙ NOUS… »

JOURNÉE ITALISSIMO : « DANTE, LE LIEU OÙ NOUS… »

Par Patrick Boucheron & Mélanie Traversier

Italissimo ce sera début juillet et – toute l’équipe du festival croise les doigts – en présence du fidèle public de la manifestation. Dans cette attente, le festival adresse un signe à ses spectateurs : une journée de rencontres et de lectures construites autour Dante et Goliarda Sapienza, deux piliers de la culture italienne, que réunit un pont de cinq siècles.

De Dante Alighieri, le « père de la langue italienne », cette année marque le 700e anniversaire de la mort. Sa Divine Comédie, chef d’œuvre parmi les chefs d’œuvre, célèbre en trois chants, de l’Enfer au Paradis, en passant par le Purgatoire, la représentation du monde catholique au Moyen-Âge. Le texte est devenu une référence incontournable de la culture occidentale, son influence est incommensurable.

Au dernier chant du Paradis, Dante s’écrie : « veder voleva come si convenne/l’imago al cerchio e come vi s’indova », « Je voulais voir comment se joint/l’image au cercle et comment elle s’y… » Elle s’y quoi ? Elle s’y noue ? Que désigne indovarsi, néologisme désignant l’élan, l’élan de se mettre dans le lieu où… ? Et ce lieu, y sommes-nous encore ? Comment traduire ce vers ? Dante guide son lecteur dans le périple de l’invention poétique. La comédienne Mélanie Traversier, et l’historien Patrick Boucheron proposent de prêter l’oreille à cette politique d’un parler commun, pour que la langue souveraine et maternelle renaisse sous nos pas.

Avec le soutien de l’Ambassade d’Italie en France et du Consulat italien.