La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Est-ce que tu m'aimes encore ? Correspondance Tsvétaïeva/Rilke

Est-ce que tu m'aimes encore ? Correspondance Tsvétaïeva/Rilke

Lecture par Noémie Lvovsky & Micha Lescot

« Je t’aime et je veux coucher avec toi, cette concision n’est pas permise à l’amitié. Mais je le dis d’une autre voix, presque dans le sommeil, profondément dans le sommeil. Je sonne tout autre chose que la passion. Si tu me prenais contre toi, tu prendrais contre toi – les plus déserts lieux. » (Marina Tsvétaïeva à Rainer Maria Rilke)

Marina Tsvétaïeva, de France où elle vit exilée, entre en contact épistolaire avec Rilke en mai 1926. À sa lettre, brûlante de dévotion envers celui qui est pour elle l’incarnation même de la poésie, Rilke répond profondément touché. S’ensuit une correspondance passionnée de part et d’autre, une histoire d’amour et de mots. Entre ces deux poètes que séparent l’âge, la langue maternelle et le style, l’échange est admirable d’entente, de profondeur et de franchise.

À écouter – Marina Tsvétaïeva & Rainer Maria Rilke, Est-ce que tu m’aimes encore ? Correspondance, textes lus par Noémie Lvovsky & Micha Lescot, CD aux éd. des Femmes, 2019.

Le lundi 13 janvier 2020 - 21H00

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Constance Debré - Love me tender

Constance Debré - Love me tender
Rencontre animée par Elisabeth Philippe

« Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes, de l’amour. » Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l’identité se pose la question de l’autre et de l’amour sous toutes ses formes, de l’amour maternel aux variations amoureuses. Un livre puissant qui nous regarde droit dans les yeux.

À lire – Constance Debré, Love me tender, Flammarion, 2020.

Le jeudi 23 janvier 2020 - 19h

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Didier Daeninckx & Jean-Louis Comolli

Didier Daeninckx & Jean-Louis Comolli
Rencontre animée par Camille Thomine

Les 76 nouvelles qui composent "Le Roman noir de l’Histoire" retracent, par la fiction documentée, les soubresauts de plus d’un siècle et demi d’histoire contemporaine française. Classées selon l’ordre chronologique de l’action, de 1855 à 2030, elles décrivent une trajectoire surprenante prenant naissance sur l’île anglo-normande d’exil d’un poète, pour s’achever sur une orbite interstellaire encombrée des déchets de la conquête spatiale. Ce recueil épouse ainsi les grands mouvements du temps, les utopies de la Commune, le fracas de la chute des empires, les refus d’obéir, les solidarités, la soif de justice, l’espoir toujours recommencé mais aussi les enfermements, les trahisons, les rêves foudroyés, les mots qui ne parviennent plus à dire ce qui est…
Pour l’occasion, Didier Daeninckx dialoguera avec Jean-Louis Comolli qui, dans son dernier ouvrage, évoque l’Algérie coloniale : « Nous nous retrouvions à la terrasse de l’Excelsior. Tous les soirs. Quinze ans, c’était notre âge. L’Algérie était encore colonie française, mais la guerre, sous le nom de “ pacification ”, était entrée en scène, balayant le rêve d’Albert Camus d’une union libre entre Algériens et Européens. »

À lire – Chez Verdier : Didier Daeninckx, (préface de Patrick Boucheron), "Le roman noir de l’Histoire", 2019 – Jean-Louis Comolli, "Une terrasse en Algérie", 2018.

Le samedi 11 janvier 2020 - 19H00

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Philippe Artières & Emanuele Coccia

Philippe Artières & Emanuele Coccia
Rencontre animée par Sophie Joubert

La nature est bien plus vivante que l’on ne croit et nous avons beaucoup à apprendre de son fonctionnement – voilà ce que le philosophe Emanuele Coccia, botaniste de formation, raconte avec ferveur et transmet avec passion dans ses conférences et ses ouvrages.
Dans son dernier livre, Philippe Artières, historien, archiviste, spécialiste de Michel Foucault, a exhumé un dossier que ce dernier avait constitué dans les années 1970 sur les personnages d’ermites, les retirés du monde.
La « sauvagerie » est-elle là où l’on croit ? Un retour à la nature ne serait-il pas aujourd’hui un acte de résistance ultime ? Rencontre entre deux auteurs aux approches stimulantes pour explorer ces questions.

À lire – Philippe Artières, Le dossier sauvage, Verticales, 2020. Emanuele Coccia, La vie des plantes, Rivages, 2016.

Le mardi 7 janvier 2020 - 19H00

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Jean-Quentin Châtelain - "Un sacré gueuleton. Manger, boire et vivre" de Jim Harrison

Jim Harrison
Un sacré gueuleton. Manger, boire et vivre

Lecture par Jean-Quentin Châtelain
Montage du texte : Sylvie Ballul

« Quand la vie décide de m’accabler, je sais que je peux faire confiance à un Bandol, à quelques gousses d’ail et à Mozart. » Jim Harrison

Dans ses textes consacrés à la gastronomie, Jim Harrison apparaît érudit et vorace mais avec une faim aussi imprégnée d’élégance que de poésie. Dans sa langue étourdissante, il livre des recettes (de vie) enthousiasmantes, inattendues et dézingue au passage les critiques gastronomiques (et littéraires !), les oenologues et les bouffeurs de ketchup. Comme revenu du royaume des morts, Harrison chante dans ce bel autoportrait son amour des grands espaces, de la liberté, de l’amitié, du bon vin et son allergie à la haine et au racisme. Un régal absolu !

Pour évoquer ce poète hors normes – et notamment faire entendre le récit d’un repas d’anthologie composé de 37 plats – il fallait un comédien hors normes. Le prodigieux Jean-Quentin Châtelain, roi du monologue au théâtre (il a interprété Kafka, Pessoa, Kertész, Ajar, Cendrars, Rimbaud…), incarnera Big Jim pour un festin littéraire à déguster avant les fêtes.

À lire – Jim Harrison, Un sacré gueuleton. Manger boire et vivre, traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent, Flammarion, 2018.

Le vendredi 20 décembre 2019 - 20H00