La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

JOURNÉE ITALISSIMO – « LA VRAIE VIE DE DANTE 1265-1321 »

JOURNÉE ITALISSIMO – « LA VRAIE VIE DE DANTE 1265-1321 »
Avec Alessandro Barbero & Diego Marani
Rencontre animée par Fabio Gambaro

Italissimo ce sera début juillet et – toute l’équipe du festival croise les doigts – en présence du fidèle public de la manifestation. Dans cette attente, le festival adresse un signe à ses spectateurs : une journée de rencontres et de lectures construites autour Dante et Goliarda Sapienza, deux piliers de la culture italienne, que réunit un pont de cinq siècles.

De Dante Alighieri, le « père de la langue italienne », cette année marque le 700e anniversaire de la mort. Sa Divine Comédie, chef d’œuvre parmi les chefs d’œuvre, célèbre en trois chants, de l’Enfer au Paradis, en passant par le Purgatoire, la représentation du monde catholique au Moyen-Âge. Le texte est devenu une référence incontournable de la culture occidentale, son influence est incommensurable.

L’historien médiéviste et romancier Alessandro Barbero publie une biographie trépidante du héraut des lettres italiennes. Un portrait vivant qui révèle l’homme de son temps, loin de la sacralisation du Poète à laquelle se livrent bien des commentateurs ! « Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d’un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l’école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s’engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l’un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre. »

Avec le soutien de l’Ambassade d’Italie en France et du Consulat italien

À lire – Alessandro Barbero, Dante, trad. de l’italien par Sophie Royère, Flammarion, 2021.

En cours de lecture

CLÉMENTINE BEAUVAIS – DÉCOMPOSÉE

CLÉMENTINE BEAUVAIS – DÉCOMPOSÉE
Lecture par l’auteure
Rencontre animée par Elise Lépine

« Au bord d’un chemin, une femme gît, en décomposition.
Passant par là au bras de son aimée, un poète se délecte
de cette vue infâme. »

Clémentine Beauvais revisite avec audace le célèbre poème « Une charogne » de Charles Baudelaire. Elle imagine le destin de cette femme que l’histoire a bafouée, la faisant prostituée, chirurgienne, avorteuse, puis tueuse en série.

Un court roman à la forme inventive, impertinent et engagé.

À lire – Clémentine Beauvais, Décomposée, coll. « Iconopop », L’Iconoclaste, 2021.

En cours de lecture

ANGÉLIQUE KIDJO – JE CHEMINE AVEC…

ANGÉLIQUE KIDJO – JE CHEMINE AVEC…
Rencontre animée par Soro Solo

« Avant d’être femme, avant d’être noire, je suis un être humain. Née dans une famille de dix enfants, au Bénin, j’ai reçu une éducation atypique. Mes parents étaient féministes : filles comme garçons, nous allions tous à l’école et participions équitablement aux tâches ménagères. Ils ne nous dictaient jamais notre conduite mais nous incitaient à nous remettre en question. Nous avons appris à associer la tête et le cœur à nos réflexions. Cela me définit bien : je suis cette personne à qui on a enseigné la tolérance. Et la musique, bien sûr, est inscrite au cœur de ma personnalité. Mon père jouait du banjo, ma mère chantait. C’est elle qui m’a appris à chanter. »

Angélique Kidjo est l’une des plus grandes voix venue d’Afrique. Décrétée « première diva africaine » par le Time Magazine, couronnée de quatre Grammy Awards, elle associe avec brio musiques traditionnelles de son Bénin natal à d’autres genres musicaux, pop, jazz, reggae… Chacun de ses albums est intimement lié à l’histoire de l’Afrique et à la défense des droits humains. Ambassadrice de bonne volonté à l’Unicef depuis 2002, elle a créé sa propre fondation, Batonga, en 2006.

Dans le cadre de Saison Africa 2020 (www.saisonafrica2020.com/fr)

À lire – Angélique Kidjo, Je chemine avec…, Seuil, 2021.

En cours de lecture

LOÏC DEMEY – AUX AMOURS

LOÏC DEMEY – AUX AMOURS
Lecture par l’auteur
Rencontre animée par Camille Thomine

« … demain vos paroles, votre visage et votre silhouette se seront effacés alors je vous inventerai encore, je vous chercherai encore, je vous attendrai ailleurs et nous nous retrouverons comme si jamais nous ne nous étions quittés, vous serez une autre déambulant dans une nouvelle histoire, la même mais au coeur d’une scène différente que je façonne, inlassablement, jusqu’à ce que vous consentiez à m’apparaître… »

Un homme attend une femme qui ne vient pas. Il se lance à sa poursuite en empruntant le chemin des rêveries.

À lire – Loïc Demey, Aux amours, éd. Buchet Chastel, 2021.

En cours de lecture

DALIE FARAH – LE DOIGT

DALIE FARAH – LE DOIGT
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos

16 janvier 2018, 7h28 : il fait encore nuit devant le lycée, en périphérie d’une ville auvergnate. Emmitouflée dans sa doudoune, la prof se repasse le plan de son cours de philo et traverse la rue en dehors des passages piétons. Un klaxon la surprend, elle ne se retourne pas, fait un doigt d’honneur. La voiture se gare, un homme en sort précipitamment, hurle, la défie : « Recommence ! » Face à lui, nouveau doigt d’honneur. Il la gifle.

Ce n’est pas la première fois qu’elle rencontre la violence. Battue dans son enfance, devenue adulte elle a été rouée de coups par un de ses élèves et plus tard insultée par un autre. Pourquoi ? Quel lien existe-t-il entre son corps et la brutalité ? A qui était destiné ce doigt ? Ce roman est une enquête sur deux minutes qui brisent sa vie. Parmi les profs, l’événement perturbe. Qui est coupable de la gifle ? Pourquoi a-t-elle pris le risque de ce second doigt d’honneur ?

En alternant dialogue en salle des profs et récits des faits, l’écriture tendue de ce Hors les murs de l’éducation nationale, interroge la question de l’origine de la violence. Celle qu’on subit, celle qu’on exerce, celle qu’on désire, celle qui arrive inévitablement, quand on est femme, quand on est arabe, quand on est prof.

Entre burlesque et lucidité profonde, Le doigt retrace à un rythme haletant les événements qui permettent de comprendre cette « victime en récidive », au travers de la comédie sociale des supérieurs, des médecins et de la justice qui sans cesse minimisent la violence.

À lire – Dalie Farah, Le doigt, Grasset, 2021.