La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

EMMANUELLE LAMBERT – LE GARÇON DE MON PÈRE

Lecture par Véronique Vella, sociétaire de la Comédie-Française
Rencontre animée par Raphaëlle Leyris

Le récit s’ouvre un dimanche de septembre 2019, un dimanche où le père « concret et nébuleux à la fois » d’Emmanuelle Lambert, se prépare à mourir d’un cancer de l’ampoule, un organe situé à la tête du pancréas.

Et pourtant, ce livre est un livre de vie. C’est que, par une douce ironie des mots, il est à l’image de ce personnage de père à la « chaleur explosive ». Il n’y a pas de gris ici, mais les couleurs éclatantes du souvenir, du mange-disques seventies aux yeux de Dalida.

Poignant et solaire, émouvant et lumineux, mélancolique sans le poids du pathos, familial et universel, le récit d’une fille raconte le père : mais le père aurait peut-être voulu un garçon. À l’hyperactif soixante-huitard, au Dieu imprévisible de l’enfance, à l’ex-enfant triste qui joue jusqu’au bout de sa vie y compris en abordant aux rivages de la fin, répond une fille, qui se construit comme une femme.

À lire – Emmanuelle Lambert, Le garçon de mon père, Stock, 2021.

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SOULEYMANE DIAMANKA – HABITANT DE NULLE PART, ORIGINAIRE DE PARTOUT

Lecture par l’auteur accompagné des dessins de Jean-Marc Lejeune

La tradition de l’oralité coule dans les veines du poète Souleymane Diamanka. Bordelais d’origine peul, il joue avec les mots et jongle entre les langues. En 2007, ses textes poétiques et métaphoriques font la richesse de son premier album L’Hiver Peul. Habitant de nulle part, originaire de partout, qui rassemble les textes de l’album et de nombreux poèmes inédits est son troisième ouvrage.

« J’ai été bercé par les vocalises silencieuses de mes ancêtres », rappelle-t-il, se souvenant aussitôt de la formule de sagesse que lui soufflait son propre père : « Si quelqu’un te parle avec des flammes, réponds-lui avec de l’eau. »

Ce soir, le poète slameur nous propose un récital poétique.

À lire – Souleymane Diamanka, Habitant de nulle part, originaire de partout, coll. « Poésie », Points, 2021.

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MARIA POURCHET – FEU

Lecture par l’auteure & Richard Gaitet
Rencontre animée par Raphaëlle Leyris

Laure, prof d’université, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d’un pavillon. À 40 ans, il lui semble être la somme, non pas de ses désirs, mais de l’effort et du compromis. Clément, célibataire, 50 ans, s’ennuie dans la finance, au sommet d’une tour vitrée, lassé de la vue qu’elle offre autant que de YouPorn. A priori, tout les oppose. Et tout commence entre eux par une première fois pour le moins ratée. Mais le feu va les rattraper. Car une chose, au moins, les réunit : « la brûlure du réalisme ». En cette rentrée, Maria Pourchet fait la lumière sur cette obscure énigme : la passion.

À lire – Maria Pourchet, Feu, Fayard, 2021.

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« LE MARATHON AUTOFICTIF » D’ÉRIC CHEVILLARD

Par Christophe Brault

Le comédien Christophe Brault s’adonne régulièrement à la lecture de textes d’Éric Chevillard à la Maison de la Poésie. Comme s’il était la voix haute de l’auteur silencieux – et plutôt discret – il en fait entendre à merveille toutes les tonalités : sa drôlerie, ses facéties, ses pirouettes verbales, son ironie cruelle, sa tendre cruauté, sa noire lucidité, sa bile multicolore. Toutes ces facettes se retrouvent dans L’Autofictif, blog littéraire qu’Éric Chevillard alimente quotidiennement depuis plus de dix ans, à raison de trois publications par jour, réunies en un livre par an. Christophe Brault s’en empare tel un marathonien, à voir si l’auteur suivra le rythme !

À lire – aux éditions L’Arbre Vengeur : Éric Chevillard, L’Autofictif et les trois mousquetaires, 2019 – (Dix ans d’Autofictif) : L’Autofictif ultraconfidentiel, 2018.

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LAURA VAZQUEZ – LA SEMAINE PERPÉTUELLE

Lecture par l’auteure
Rencontre animée par Sophie Joubert

Combien y a-t-il eu de morts depuis le début de la vie ? Est-il normal, quand on se regarde dans le miroir, d’avoir l’impression d’exister trop ? Est-il sain d’avoir envie de retirer son cerveau, comme on enlèverait un dentier, pour le tremper ? Est-il vrai que tout ressemble à un clou quand on a un marteau dans la main ? Et qui sont Salim et Sara qui se posent toutes ces questions ? Leur père lessive tout frénétiquement. Leur mère, paraît-il, n’existe plus. Leur grand-mère se meurt. Et le monde autour d’eux fait plus que jamais question. Un premier roman dingue, un talent fou.

À lire – Laura Vazquez, La Semaine perpétuelle, éd. du Sous-Sol, 2021.