La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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GWENAËLLE AUBRY – SAINT PHALLE, MONTER EN ENFANCE

Par l’auteure, Marianne Denicourt & Theo Hakola

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

« Saint Phalle ne pleure pas (ou juste des pierres)… »

Gwenaëlle Aubry nous entraîne dans la vie et l’œuvre d’une artiste meurtrie qui choisit de créer au lieu de détruire, se déclara « à jamais solidaire de tous ceux que la société et la loi excluent et écrasent. » Une œuvre conçue à l’inverse d’un trompe l’œil puisqu’elle donnait à voir jusqu’à l’obscène. Question de survie. Ainsi aura-t-elle transformé le ressentiment en révolte et en rire, exorcisé la violence d’un père et celle de l’amour, comme dans Hors-d’œuvre : « J’avais quelqu’un dans la peau qui, je le savais, n’était pas bon pour moi. Ma manière de sortir de cette relation : je lui ai volé une chemise. Je l’ai collée sur un panneau. J’ai mis une cible pour la tête et je l’ai tué d’une manière rituelle en lui lançant des fléchettes. Ça m’a guérie très rapidement ». Gwenaëlle Aubry va jusqu’aux sources de la création, nous donnant accès aux arcanes de l’œuvre de Saint Phalle mais très certainement aussi aux siennes propres.

À lire – Gwenaëlle Aubry, Saint Phalle. Monter en enfance, Stock, 2021.

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LES ORAGES PAR SYLVAIN PRUDHOMME & ALBIN DE LA SIMONE

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

Sylvain Prudhomme et Albin de la Simone s’apprécient, s’écoutent et se lisent. La publication récente des histoires de l’un a permis d’envisager un pont avec les chansons de l’autre. Car, dans les deux cas, en quelques pages ou en quelques minutes, une ambiance et un ton s’installent tout en douceur. C’est fait de simplicité touchante, de tendre délicatesse et de mélancolie fragile. Un peu comme une peinture se dévoilerait touche par touche, ils révèleront, par les sons, les voix et le dessin, leurs belles correspondances.

Lecture musicale créée aux Correspondances de Manosque 2021.

À lire – Sylvain Prudhomme, Les orages, coll. « L’Arbalète », Gallimard, 2021.

À écouter – Albin de la Simone, « Happy end », Tôt ou tard, 2021.

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LA PHYSIQUE QUANTIQUE PAR ÉTIENNE KLEIN & OLIVIER MELLANO

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

Le scientifique Étienne Klein et le musicien Olivier Mellano proposent une plongée dans les mystères de l’espace-temps et de la physique quantique. Le premier prononce une conférence que le second met en musique, ce qui devrait faire dialoguer l’un avec l’autre les deux hémisphères de nos cerveaux. Il s’agit en somme de penser et de ressentir en un seul et même mouvement, de réfléchir et en même temps d’éprouver. Si tout se passe bien, c’est la poésie qui devrait l’emporter magistralement.

À lire – Étienne Klein avec Gautier Depambour, Idées de génies, 33 textes qui ont bousculé la physique, Champs-Flammarion, 2021.
150 drôles d’expressions pour ramener sa science, Le Robert, 2021.

À écouter – Olivier Mellano, « BAUM – Ici-bas – Les mélodies de Fauré », Sony Classical 2018 ; MellaNoisEscape – « Heartbeat of the Death », Ulysse Maison d’Artistes / Sony Music 2018.

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« LETTRES D’UNE SOLITAIRE AVENTUREUSE » D’EMILY DICKINSON PAR LOU DOILLON

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

Totalement méconnue de son vivant, Emily Dickinson (1830-1886) a tout pour attiser la curiosité. Recluse dans la maison familiale dès ses trente ans, en rébellion contre son père, la religion et le puritanisme sous toutes ses formes, elle regarde le monde et le juge depuis sa fenêtre. Elle écrit plus de 1 800 poèmes dont très peu seront publiés avant sa mort. La force de sa pensée, la hardiesse de son écriture lui donnent le pouvoir d’exprimer le grand tumulte intérieur qui l’anime, l’exalte même.

Lou Doillon, dessinatrice, comédienne et chanteuse, capable de circuler entre les langues, possède une forte personnalité musicale et littéraire. À l’instar de la poétesse, elle est une femme affranchie qui poursuit sa quête de liberté. Il y a fort à parier que la spontanéité et l’intensité de l’une feront admirablement résonner la langue explosive et novatrice de l’autre. En lecture et parfois en musique.

Lecture créée aux Correspondances de Manosque 2021. Montage du texte : Sylvie Ballul

À lire – Emily Dickinson, Un volcan silencieux, la vie. Lettres d’une solitaire aventureuse, trad. de l’anglais (États-Unis) par Margaux Brider, coll. « Les Plis », éd. L’orma, 2020 – Poésies complètes, Flammarion, 2009.

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CATHERINE CUSSET – LA DÉFINITION DU BONHEUR

Rencontre animée par Raphaëlle Leyris

Dans le cadre du festival Paris en toutes lettres

« Pour Clarisse, le bonheur n’existait pas dans la durée et la continuité (cela, c’était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d’un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute. »

Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l’Asie, porte en elle depuis l’origine une faille qui annonce le désastre ; Ève balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L’une habite Paris, l’autre New York. À leur insu, un lien mystérieux les unit. À travers l’entrelacement de leurs destinées, ce roman intense dresse la fresque d’une époque, des années quatre-vingt à nos jours, et interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l’amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.

À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, « Coll. Blanche », Gallimard, 2021.