La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

JEANNE BENAMEUR – LA PATIENCE DES TRACES & LE PAS D’ISIS

Lecture par l’auteure avec Benjamin Duboc (contrebasse)
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos

Jeanne Benameur présente ce soir une lecture musicale créée avec Benjamin Duboc à la contrebasse, autour de son recueil Le pas d’Isis. Dans ce long poème narratif, l’autrice observe Isis qui parcourt la terre sans laisser de traces. À travers cette figure mythologique, c’est un de ses textes le plus personnels que Jeanne Benameur nous livre. Un recueil intime et universel, qui rappelle que la littérature peut changer le monde.

Durant cette soirée composée également d’un entretien, elle évoquera son nouveau roman La Patience des traces. Le lecteur y suit la quête initiatique de Simon, psychanalyste qui a fait profession d’écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d’un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, le lointain Japon peu connu des îles Yaéyama. Roman d’apprentissage, de fougue et de feu ; entrée dans la complexité du désir ; ode à aux silences, à l’eau et aux rencontres éclairantes.

À lire – de Jeanne Benameur : La Patience des traces, Actes Sud, 2021 – Le pas d’Isis, éd. Bruno Doucey, 2022.

En cours de lecture

MATHIAS MALZIEU – LE GUERRIER DE PORCELAINE

Par l’auteur, Mike Ponton (guitare) & Olivier Daviaud (piano)

« Mon père voyageait beaucoup et ramenait toujours de très bonnes histoires, qu’il racontait avec beaucoup d’implication et de malice… Mais sa plus grande histoire commençait par sa traversée de la ligne de démarcation, caché dans une charrette de foin… » En avril 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. Son père l’envoie, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation en Lorraine chez sa grand-mère, qui tient une épicerie, la Frohmühle, au bord de l’ancienne frontière allemande. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d’enfant, qu’a voulu faire revivre le leader du groupe Dionysos, mêlant sa voix à celle de son père.

À lire – Mathias Malzieu, Le guerrier de porcelaine, Albin Michel, 2022.

En cours de lecture

YANNICK HAENEL – NOTRE SOLITUDE

Lecture par Marie-Sophie Ferdane
Rencontre animée par Arnaud Jamin

Après avoir tenu la chronique quotidienne du procès des attentats de janvier 2015 sur le site de Charlie Hebdo, Yannick Haenel a éprouvé la nécessité de revenir sur cette expérience aussi intime que douloureuse.
« J’ai en effet assisté au procès des attentats de janvier 2015, qui s’est tenu de septembre à décembre 2020. Cet événement a bouleversé mes façons de sentir et de penser car j’y ai vu, chaque jour, les ténèbres et la lumière s’affronter concrètement à travers les paroles échangées à l’audience. (…) Je cherche, à l’intérieur de la parole, ce point où les vivants et les morts se rencontrent. C’est ma définition de la justice ; et il y a eu des nuits où je n’étais pas loin de croire qu’elle allait advenir à travers des mots. Étais-je fou ? C’est possible, car je me suis beaucoup obstiné ; et lorsqu’on cherche à tenir bon, il arrive qu’on ouvre des portes étranges. La solitude nous permet de tout entendre ; ainsi nous mène-t-elle à la limite de la raison. »

Yannick Haenel

À lire – Yannick Haenel, Notre solitude, éd. Les Échappés, 2021.

En cours de lecture

DENIS PODALYDÈS – LES NUITS D’AMOUR SONT TRANSPARENTES

Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos

« Un homme n’est pas tout à fait un homme, ni une femme tout à fait une femme. Les sexes ne sont pas des camps, ni des rives opposées. Les sexes passent l’un au travers de l’autre dans une nuit où les corps échappent aux attributs censés répartir les forces, les symboles, les fonctions ou les rôles. Dans La Nuit des rois, Shakespeare célèbre la nuit carnavalesque des grands retournements. Toutes les évidences tombent. Surgissent d’autres vérités dont l’éclat trouble les miroirs. Hantise des puritains : que tout se réunisse, se mêle, se confonde, s’inverse. »
Denis Podalydès

Dans ce livre, Denis Podalydès mêle la vie intime au travail de l’acteur : les moments de joie, de sérénité se trament avec la solitude, le vide, le trac, l’angoisse, et les instants de comédie… Il dit son admiration pour le metteur en scène Thomas Ostermeier. L’expérience des répétitions permet aux lecteurs de découvrir les coulisses d’un théâtre qui est la vie même.

À lire – Denis Podalydès, Les Nuits d’amour sont transparentes. Pendant « La Nuit des rois », coll. Librairie du XXIe siècle, Seuil, 2021.

En cours de lecture

ISABELLE SORENTE – LA FEMME ET L’OISEAU

Accompagnée par Marguerin Le Louvier, Bebe Melkor-Kadior & Mélanie Bauer (musique)

Lorsque sa fille, Vina, est exclue du lycée pour avoir menacé un camarade, Elisabeth décide de se réfugier avec elle en Alsace chez son grand-oncle. Très vite, la jeune fille est fascinée par cet homme mystérieux, qui communique avec les oiseaux et semble lire les pensées. Ces dons, Thomas les a acquis pendant la guerre. Quand il lui a fallu survivre, enrôlé de force à dix-sept ans dans l’armée allemande, puis emprisonné au camp de Tambov. Entre l’adolescente qui n’aurait jamais dû naître et le vieil homme se tisse bientôt un lien bouleversant.

Un grand roman envoûtant sur les Malgré-nous du passé et ceux du présent, pris au piège de combats qu’ils n’ont pas choisis, héritiers de la violence et d’un lien mystique à la nature.

À lire – Isabelle Sorente, La femme et l’oiseau, J.C. Lattès, 2021.