La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

Jón Kalman Stefánsson & Sigríður Hagalín Björnsdóttir

Rencontre avec les auteurs & Éric Boury, traducteur
Animée par Camille Thomine

Dans son nouveau roman, Jón Kalman Stefánsson nous invite à un voyage dans le temps à la suite de son narrateur, qui, après avoir aperçu Paul McCartney dans un parc, met de l’ordre dans les différents récits qui ont constitué sa vie. La mort de sa mère, l’été passé avec sa nouvelle belle-famille, les fjords de l’Ouest, les livres qu’il pioche à la bibliothèque sont autant d’éléments qui viennent tapisser sa vie.

C’est aussi un récit de vie que l’on suit dans le roman de Sigríður Hagalín Björnsdóttir : celui d’une femme qui rencontre l’amour à plus de quarante ans alors qu’elle menait jusqu’alors une une vie de famille épanouie.

Les deux auteurs islandais peignent chacun à leur manière, dans une langue poétique, les convulsions de l’âme humaine et échangent ce soir avec leur traducteur commun Éric Boury.

En cours de lecture

Une sale affaire de Virginie Linhart

Lecture d’extraits par Chloé Réjon
Rencontre animée par Elisabeth Philippe
« Ce livre est le récit d’un procès littéraire et des interrogations qu’il a fait naître en moi. Intentée par ma mère et mon ex-compagnon, la procédure visait à empêcher la parution de mon précédent ouvrage, L’Effet maternel.

Depuis le jugement et la publication de L’Effet maternel, quatre ans se sont écoulés. Et je n’ai cessé de m’interroger sur l’écriture autobiographique.

À qui appartient l’histoire ? C’est à cette question que tente de répondre Une sale affaire. »

Virginie Linhart

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“Contes de Grimm, un nouveau genre de traduction”

Par Violaine Schwartz & Pierre Baux
Festival Paris en toutes lettres

Il était une fois, non, elle était une fois une nouvelle traduction des contes de Grimm par Violaine Schwartz, comédienne et romancière : « J’ai pris deux libertés. D’abord, j’ai basculé le texte au présent, pour pulser la narration, la rendre plus incisive, plus active à l’oral. Et comme j’ai eu de plus en plus de mal à supporter l’image de la femme dans cette littérature, je me suis amusée à changer les genres de toutes les histoires. J’ai mis il pour elle et parâtre pour marâtre. La Belle au bois dormant est devenue le plus joli garçon du monde. Et soudain les princesses sont devenues plus fortes que les ronces. Et les princes ont eu enfin l’autorisation de pleurer. Opération magique ! Ce n’est pas pour faire souffrir les hommes autant que les femmes, c’est juste pour voir ce qu’il y a dans le miroir, quand on le retourne. »

Une lecture tout public, enfants comme adultes, pour découvrir cette savoureuse traduction et réveiller notre mémoire de ces textes fondateurs.

« Savez-vous que si Elle, si Il, le souhaite, ou ni l’un ni l’autre ou les deux à la fois, on peut dire
Iel était une fois »
Violaine Schwartz

À lire – Jacob & Wilhelm Grimm, Les Contes. Un genre de traduction de Violaine Schwartz, trad. de l’allemand par Violaine Schwartz, P.O.L, 2023.

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La source des fantômes de Yamina Benahmed Daho

Lecture par Ghita Serraj
Rencontre animée par Sophie Joubert
Festival Paris en toutes lettres

La question de l’héritage et de migration est au cœur du nouveau roman de Yamina Benahmed Daho. La narratrice fait le récit de son enfance dans un lotissement de Vendée. Ses parents, anciens harkis qui ont fui l’Algérie, s’y sont installés après quelques années d’errance. Portrait de la France des années 1980 à hauteur de cette enfant qui ressent sans forcément les comprendre, les restes des traces d’avant l’exil : les souvenirs incomplets du père, les portraits de proches inconnus, un uniforme de l’armée française, la langue… Cependant que l’adulte porte un regard clair, tendre et bienveillant sur cette histoire.

« Je suis nostalgique d’un pays que je ne connais pas. Ou plutôt d’un pays que je ne connais qu’au travers des silences et des récits percés de mes parents… »
Yamina Benahmed Daho, La source des fantômes

À lire – Yamina Benahmed Daho, La source des fantômes, Gallimard, 2023.