La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Des enfants dans la guerre – Rosella Postorino

Entretien mené par Camille Thomine
Dans le cadre du festival Italissimo 2024

Après le succès de La goûteuse d’Hitler, dans son nouveau roman Et moi, je me contentais de t’aimer, finaliste du Prix Strega en 2023, Rosella Postorino propose une histoire d’amour et de guerre à la fois épique et intime. Sarajevo, printemps 1992, Omar, âgé de 10 ans, fuit les atrocités du conflit en compagnie de Nadia et de son frère, ils prennent un bus humanitaire en direction de l’Italie et d’une famille d’accueil. Entre épreuves et promesses, l’amour originel survivra-t-il à l’exil et à la guerre ? Dans ce roman d’une incroyable puissance romanesque, Rosella Postorino offre une magnifique évocation de l’innocence et de la perte au cœur d’une période tumultueuse de l’histoire contemporaine.

À lire – Rosella Postorino, Et moi, je me contentais de t’aimer, trad. de l’italien par Romane Lafore, Albin Michel, 2023.

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Beata Umubyeyi Mairesse & Dorcy Rugamba

Ce qui peut s’écrire trente ans après le genocide des Tutsis du Rwanda

Entretien mené par Valérie Marin La Meslée

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors âgée de 15 ans, et sa mère ont eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse. Plus de quinze ans après les faits, Beata Umubyeyi Mairesse entre en contact avec l’équipe de la BBC qui a filmé et photographié le convoi. Commence alors une enquête acharnée pour tenter de recomposer les événements auprès des témoins encore vivants.

Tous les ans, Dorcy Rugamba revient à Kigali dans la maison de sa famille. Mais pendant des années, ce retour a été impossible, car c’est dans cette maison que sa famille a été tuée. Par ce récit, Dorcy Rugamba voulait se tenir au plus près des victimes, explorer leurs vies et le monde d’avant, dire qui elles étaient et ce qu’elles représentaient aux yeux des leurs. C’est le sens de tout son travail, de comédien, de dramaturge, de metteur en scène, d’écrivain : rendre aux victimes un nom, un visage, une humanité singulière.

À lire – Beata Umubyeyi Mairesse, Le convoi, Flammarion, 2024 ; Culbuter le malheur, Mémoire d’encrier, 2024 – Dorcy Rugamba, Hewa Rwanda, J.C. Lattès, 2024.

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Le Club des critiques de la NRF

Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory Le Floch & Jakuta Alikavazovic
Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF

Quatre critiques de La Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d’aujourd’hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s’inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l’auteur ? Et vous ?

Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; Le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).

À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021 – Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, Le Seuil, 2024 – Grégory Le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023 – Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.

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Un minibus en Ukraine - Revue KOMETA

Avec Emmanuel Carrère, David Rieff, Tetyana Ogarkova et Volodymyr Yermolenko
Entretien mené par Lena Mauger

Tetyana Ogarkova est professeure de littérature comparée, son mari, Volodymyr Yermolenko, philosophe, président du Pen Club Ukraine. Au début de l’invasion russe à grande échelle dans leur pays, ils enregistrent depuis leur cuisine, une admirable série de podcasts intitulée « L’Ukraine face à la guerre ». Emmanuel Carrère les rencontre à Kyiv en juin 2023. Cinq mois plus tard, il embarque avec eux dans un minibus vers les zones de front pour distribuer de l’aide aux populations. Parmi les passagers, David Rieff, grand reporter de guerre, fils de Susan Sontag. Le récit de ce « road-trip » a paru dans le deuxième numéro de la revue Kometa, un trimestriel de récits littéraires qui se tourne vers l’Est pour raconter le monde et croise les regards d’écrivains et de photographes.

Retour sur cette rencontre au cœur du chaos et réflexions sur l’Ukraine aujourd’hui.

En partenariat avec la revue Kometa.

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Sarajevo blues - Semezdin Mehmedinović

En dialogue avec Mathias Enard
Interprète : Chloé Billon

Sarajevo blues est un livre inclassable. Poèmes, fragments, réflexions sur la guerre, la mort, les différentes manières de tenir, de regarder le monde, son monde, qui va de travers. Ce recueil a été écrit durant les premiers mois du siège de Sarajevo en 1992, comme le rayon d’une lumière éblouissante qui se dégage de la pénombre d’un quotidien assiégé. Journaliste et écrivain, Semezdin Mehmedinović a été très actif durant le siège de Sarajevo et a notamment fondé en 1992 l’hebdomadaire HB Dani, pour « donner une voix à la démocratie et au pluralisme en temps de génocide ». Il est connu dans les Balkans pour être le plus grand poète de sa génération. Sarajevo blues, son recueil le plus célèbre, est traduit en France pour la première fois.

À lire – Semezdin Mehmedinović, Sarajevo blues, fragments traduits du bosnien par Chloé Billon, Le Bruit du Monde, 2024.