La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Anne Mulpas - Abécéd'Air et de Feu - S de Silence

Abécéd’air et de feu — Résidence d’auteur d’Anne Mulpas
Région Ile de France – Maison de la Poésie de Paris
Musique : Léonie Pernet
Montage son : Rym Debbarh-Mounir

Aujourd’hui l’Abécéd’Air est un Abécéd’Autres en compagnie de Daniel Deshays, preneur de son, réalisateur sonore et professeur d’université à l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre
et c’est le S de Silence qu’il a choisi.

Merci à l’ami conteur et poète, Fred Pougeard offrant au silence de nos cœurs les souffles de Eugène Guillevic, Anna Ahkmatova et Anne Hébert.

Daniel Deshays est ingénieur du son, professeur des universités habilité à diriger des recherches (2015), essayiste français. Chevalier des Palmes académiques (2013).
Il a réalisé la conception sonore de nombreuses créations théâtrales (dont 34 avec Alain Françon) et musicales.
Au cinéma, il a travaillé sur le son direct et sur l'enregistrement de la musique de nombreux films, avec entre autres : Chantal Akerman, Robert Bober, Robert Doisneau, Philippe Garrel, Agnès Jaoui, Robert Kramer.
Il a enseigné dès les années 1980 dans de nombreuses écoles nationales supérieures et ateliers de formation professionnelle.

Extrait :

...

Daniel,
j’ai jalousement choyé mon silence pour répondre au tien.
J’y ai appris péniblement à entendre.
Je n’en finis pas de commencer à entendre.

Je dis Je.

Je ne joue pas le jeu de la distance travaillée dans les autres chroniques.
Pour l’instant pas de Poète, pas de Femme qu’elle est censée être.
Elles demeurent en réserve.
Je m’adresse.
Et ainsi peux être enchevêtrée puisque c’est le silence qui m’offre l’unité et me relie si ce n’est au tout, au moins à quelque chose qui me dépasse.
Dans mon silence inaugural, l’enfant que nous sommes encore tous et toutes me noie dans la perplexité de son regard.
Dans ses yeux comme des lacs que chevauche l’en deçà, j’entends :

— C’est donc ainsi que les gens vivent ? C’est donc la voie que je dois suivre ?

...

Silence.
Entre impuissance et recueillement.
Toutes nos promesses sont ensevelies.

..

Silence.
Partons de lui.

...

Bibliographie :
De l'écriture sonore, Entre/vues, 1999
Pour une écriture du son, Klincksieck, 2006 ; version moins littéraire du précédent, allongée d'exemples et complétée, présentée sous forme de 50 questions s'adressant plus directement au profane.
Entendre le cinéma, Klincksieck, 2010
Sous l'avidité de mon oreille, Klincksieck, 2018

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Les Bruits du monde - Épisode 3 : Langue Refuge

Création sonore autour de l’atelier d’apprentissage poétique du français, mené par Victoria Kaario, autrice et scénariste, auprès de personnes réfugiées et demandeuses d’asile.

Réalisé par Anne Mulpas, poète et Rym Debbarh-Mounir, monteuse son.

En 20-21, l’atelier d’apprentissage du français s’est poursuivi pour la troisième année consécutive.
Lors de ces sessions hebdomadaires, le groupe a travaillé à l’écrit et à l’oral de manière artistique et créative, en prenant appui sur des textes littéraires du répertoire francophone.
Cet atelier a pour but d’aider les participant•es à trouver, en français, les mots justes pour se définir, exprimer leurs aspirations et pouvoir envisager leur vie dans ce nouveau pays. Cet atelier est ouvert à celles et ceux qui, quel que soit leur statut administratif en France, désirent approfondir la découverte de la langue française et souhaitent s’engager dans une démarche artistique.

Une carte blanche a été donnée à Anne Mulpas et Rym Debbarh-Mounir pour réaliser une série de créations sonores autour des ateliers d’écriture menés par la Maison de la Poésie afin d'accompagner ses actions d’éducation artistique et culturelle auprès des publics les plus éloignés ou en grande exclusion.

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« QUAND ON REMET LE TEXTE SUR LE MÉTIER »

« QUAND ON REMET LE TEXTE SUR LE MÉTIER »

Agnès Desarthe lit « Nevermore » de Cécile Wajsbrot
Lecture suivie d’un dialogue sur la re-traduction avec Élise Lépine

Elle-même traductrice et auteur de trois re-traductions – La chambre de Jacob de Virginia Woolf, Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout, d’Alice Munro et Des souris et des hommes, de John Steinbeck (à paraître), Agnès Desarthe donnera une lecture de Nevermore, le roman de Cécile Wajsbrot qui met en scène une traductrice aux prises avec une nouvelle version de To the Lighthouse. Dans ce texte, la narratrice/personnage/traductrice remet sans cesse sur le métier le roman de Virginia Woolf qu’elle connaît par coeur et qui génère, outre un éventail de phrases et d’interprétations qui se déploient à partir de l’original dans une quête éperdue de l’exactitude, une réflexion vivante et multiforme autour de la disparition.

À l’occasion de la 6e édition du Printemps de la traduction – Les traducteurs parlent aux lecteurs

➡️ www.atlas-citl.org/printemps-de-la-traduction-6e-edition-2021/

À lire – Agnès Desarthe, Ce cœur changeant, éd. Points, réédition 2021 – 2015.

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FRONTALIER DE JEAN PORTANTE

FRONTALIER DE JEAN PORTANTE

Lecture par Jacques Bonnaffé
Mise en scène par Frank Hoffmann

Frontalier est une méditation automobile qui trouve son roulement par la parole. Ce monologue tresse une histoire personnelle traversant plusieurs fois la frontière comme le font les frontaliers de France à Luxembourg, comme l’ont fait ses parents venus d’Italie ou ses grands parents italiens, les Portante.

Frontalier commence comme une histoire personnelle et intime, qui devient progressivement l’histoire de l’humanité. La migration en est le fil rouge. À partir d’elle se superposent et s’entremêlent des faits historiques, des anecdotes, des souvenirs, des réflexions et des émotions, pour décrire une réalité tantôt révoltante et amère tantôt silencieuse et nostalgique.

Lecture créée au Théâtre National du Luxembourg.

Musique et effets sonores : René Nuss
Costumes : Denise Schumann
Lumières : Zeljko Sestak
Assistance à la mise en scène : Natalia Sanchez
Stagiaire : Pauline Cano

À lire – Jean Portante, Frontalier, Hydre éditions.

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LECTURES D’AUTRICES PAR LE COLLECTIF « LA LECTURE-ARTISTE »

LECTURES D’AUTRICES PAR LE COLLECTIF « LA LECTURE-ARTISTE »

Avec Lucie Rico & Lison Noël, Zoé Philibert & Théo Hillion, Hélène Zimmer & Lola Eliakim

Une soirée en trois volets consacrés à trois autrices et à leurs lectures. Lucie Rico, Zoé Philibert et Hélène Zimmer nourrissent leurs écritures de lectures publicitaires pour la première ; de textes de rap pour la deuxième et de théories féministes et anarchistes pour la troisième. Toutes trois feront entendre ou transparaître ces lectures qui ont été les leurs lors de leur travail d’écriture.

Lola Eliakim lira un enchâssement d’extraits du roman Vairon d’Hélène Zimmer et de textes anarchistes et féministes qui ont nourri l’écriture de l’autrice.

Lucie Rico discutera avec Lison Noël des lectures publicitaires qui ont déclenché son roman Le Chant du poulet sous vide et des autres lectures qui l’ont accompagnée.

Zoé Philibert et Théo Hillion proposeront une nouvelle version de leur performance Chaulapin, qui met en lecture des textes du recueil du même titre, fanzine de fanfictions autour de la scène rap francophone.

Le collectif La Lecture-artiste est composé de chercheurs, de chercheuses et d’artistes et étudie les usages de la lecture par les artistes, les manières dont les lectures nourrissent leurs créations. Fondé en 2018, il s’invite depuis dans des lieux d’art et de culture pour proposer des moments de lecture, de recherche et de création. En 2021, il est invité à poursuivre ses recherches à l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art).