La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

La Métamorphose de Kafka par Micha Lescot & Syd Matters

Festival Paris en toutes lettres 2025

Et si le monstre n’était pas forcément là où l’on pense ?

Un matin, « au sortir de rêves agités », Gregor Samsa se réveille transformé en « une énorme bestiole immonde ». Jamais nommée mais décrite précisément – carapace dure et bombée, multitude de pattes lamentablement fluettes et grouillantes – son corps dégoûte quiconque l’aperçoit, à commencer par Gregor. Rapidement incarcéré dans sa chambre dont il ne sortira plus, exclu du « cercle de l’espèce humaine ».

Autour de Micha Lescot, qui prête sa voix à ce récit de Kafka où tout est perçu par le prisme d’un être que personne ne veut ni voir ni entendre, Syd Matters mélange les sonorités de la musique électronique aux instruments acoustiques pour délivrer, une interprétation très personnelle de La Métamorphose.

Lecture : Micha Lescot – Musique : Syd Matters – Guitare et clavier : Jonathan Morali et Olivier Marguerit

Création France Culture – Festival Avignon 2021

À lire – Franz Kafka, La Métamorphose, trad. de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, Gallimard, 1991

En cours de lecture

Julien Blaine & Chloé Delaume

« Je viens d’avoir 83 ans. Le 19 janvier 2026 j’aurai 1000 mois ! Il devrait être temps d’en finir avec mes interventions publiques : performances, lectures, concerts, déclarations et autres. Pour mes dernières apparitions je voulais être en bonne compagnie…
Ce soir c’est avec Chloé Delaume, C’est un honneur de partager cette soirée avec elle. Un b’honneur aussi (écrit avec une apostrophe après le “b”) !
Pour ma propre lecture, je reviens à ce long aveu sur les origines de notre poésie – en tout cas de la mienne – “Je suis un aurignacien contemporain”. Je change de corne à chaque lecture, ce soir je sonnerai dans une belle corne de vache ramenée de Belo Horizonte au Brésil, achetée sur le marché de la grande avenue centrale un dimanche où je les ai toutes essayées avant de choisir la mienne : un concert sous les huées et les clameurs de joie, venue de là-bas, elle est ici. »
Julien Blaine

À lire – Julien Blaine, Biennale-Bouquin, vol.VII, Les presses du réel, 2025 – Chloé Delaume, Par 64 fois j’y ai cru, éditions de l’Ogre, 2025.

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La Correspondance d’Erik Satie par Micha Lescot

Montage de texte : Sylvie Ballul

Festival Paris en toutes lettres 2025

Compositeur, poète, calligraphe, dessinateur, Erik Satie (1866-1925) était un antihéros visionnaire qui a passé plus de temps, hélas, dans l’oubli que dans la lumière. Alors que Wagner domine le monde musical, Satie révolutionne la musique. Ses œuvres minimalistes, dont les plus connues sont les « Gymnopédies » ou les « Gnossiennes », annoncent l’arrivée du jazz, de la musique dodécaphonique et sont pour les musiciens une source d’inspiration d’une richesse infinie, aujourd’hui encore.

Sa correspondance qui réunit environ un millier de lettres reflète sa personnalité décalée et excentrique et son sens de l’humour d’une rare sagacité. On découvre un personnage éminemment complexe et attachant.

La lecture de cette « correspondance presque complète » est confiée à Micha Lescot dont l’immense créativité s’harmonise à merveille avec la fantaisie d’Erik Satie.

Lecture créée aux Correspondances de Manosque 2025

À lire – Erik Satie, Correspondance presque complète, réunie et présentée par Ornella Volta, Fayard, 2000

Avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste

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« Parler tout contre » – Assia Djebar

Par Kaouther Adimi & Leili Anvar
Entretien mené par Sofiane Hadjadj

« Ne pas prétendre “ parler pour ”, ou pis, “ parler sur ”, à peine parler près de, et si possible tout contre » confie Assia Djebar au seuil de son recueil de nouvelles Femmes d’Alger dans leur appartement.

Dix ans après la disparition de l’écrivaine algérienne, cet art poétique de la sororité se dévoilera au cours d’une causerie intimiste entre Kaouther Adimi, voix majeure de la nouvelle génération d’auteur-e-s algérien-ne-s, et Leili Anvar, traductrice et spécialiste reconnue de poésie et mystique persanes.

Toutes deux révéleront leur lecture personnelle d’une œuvre majeure du paysage littéraire franco-algérien et mondial. Elles livreront à Sofiane Hadjadj, auteur et éditeur des œuvres d’Assia Djebar en Algérie, leur réflexion sur cette œuvre complexe et féconde qui nourrit leur imaginaire et inspire la création contemporaine.

À lire – Assia Djebar, La Beauté de Joseph, éd. Barzakh, 2025 – Kaouther Adimi, La joie ennemie, Stock, collection « Ma nuit au musée », 2025.

En cours de lecture

Anne Berest – Finistère

Entretien mené par Michèle Cléach

Festival Paris en toutes lettres 2025

« En retraçant la vie de mes ancêtres, j’ai trouvé mon pays d’écriture. »

C’est en écrivant, avec sa sœur Claire, l’histoire de leur arrière-grand-mère, Gabriële, qu’Anne Berest a vécu cette épiphanie, qu’elle a su que son grand projet littéraire serait de faire œuvre à partir de son arbre généalogique.

Après Gabriële et La carte postale, des « romans vrais » sur sa branche maternelle, elle publie Finistère, le roman de sa branche paternelle, une lignée de trois hommes fidèles à leurs origines mais adeptes de la bifurcation. Une lignée d’hommes engagés dans l’action, qui s’inscrivent dans l’Histoire de la Bretagne et dans celle de la France.

Fresque historique, sociologique et géographique, Finistère est aussi l’histoire de la relation d’un père taiseux et de sa fille qui aimerait tant que les mots soient dits.

Romancière du réel, de l’Histoire et de l’histoire familiale, Anne Berest dit que lorsqu’elle écrit, elle n’écrit pas seule. Qui sont ces « autres » qui l’accompagnent ? Que met-elle dans son laboratoire d’écriture qui lui permette de raconter simplement des vies complexes ? Quels sont ses « outils » d’écrivaine ?

Une masterclass par Aleph-Écriture

À lire – Anne Berest, Finistère, Albin Michel, 2025 – La carte Postale, Grasset, 2021 (Le Livre de Poche, 2022) – Gabriële, Stock, 2017 (Le Livre de Poche, 2018).