La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

En cours de lecture

Emil Ferris – Moi, ce que j’aime c’est les monstres

Entretien mené par Lucie Servin
Interprète : Fabienne Gondrand

En 2018, Emil Ferris et son alter ego loup-garou, Karen Reyes, surgissaient dans notre horizon pour soudain tout éclairer d’une lumière noire, gothique et pop. Nous offrant plus qu’un livre, elles nous ont ouvert un monde, où se redéfinissait la figure du Monstre. À l’occasion de la publication du deuxième tome de Moi, ce que j’aime c’est les monstres, Emil Ferris revient avec son dessin au stylo bille et un univers encore plus monstrueux.

Rencontre proposée en partenariat avec la revue Kometa.

À lire – Emil Ferris, Moi, ce que j’aime c’est les monstres (tome 2), éd. Monsieur Toussaint Louverture, 2024.

En cours de lecture

Neige Sinno – La Realidad

Entretien mené par Nathalie Crom

« Il n’y a rien de tel que la réalité. » On pourrait dire que ce livre est un récit de voyages dans la réalité ou vers la réalité. Avec un premier voyage, il y a plus de vingt ans, où deux jeunes femmes en sac à dos, Netcha, la narratrice, et Maga, une amie espagnole, essaient de rejoindre un village du Chiapas, au Mexique, appelé précisément La Realidad.

Quête autant politique qu’initiatique et intime. Si les deux amies renoncent en chemin, elles ne renoncent jamais vraiment. Et c’est bien sûr quand elles décident d’arrêter de voyager, que le vrai voyage commence vraiment.

« Combien de fantômes murmurent encore dans ce livre ? » se demande, à la fin, la narratrice. Celui du mystérieux leader zapatiste, le sous-commandant Marcos, ceux des Indiens en lutte du Chiapas, celui d’Antonin Artaud qui en 1936 fit un voyage énigmatique au Mexique, mais aussi les fantômes d’une existence en quête d’un lieu autre, et le fantôme de la réalité, celui de nos blessures et de nos illusions. Ce nouveau livre de Neige Sinno, autobiographique lui aussi, confirme avec profondeur son talent d’écrivain.

À lire – Neige Sinno, La Realidad, P.O.L., 2025.

En cours de lecture

Olivier Barbarant – Partitas pour violon seul

Entretien animé par Rodolphe Perez

« Le violon disait aux uns que leur temps était venu, aux autres que leur temps était fini », note Vassili Grossman dans un émouvant passage de Vie et Destin. Le poème peut-il tenter de rejouer la partition d’un violon seul, en espérant que la singularité d’une expérience prenne valeur symphonique, et parle pour chacun ?

Nous n’aurions pas tout à fait perdu le monde qui sous nos yeux s’effondre si nous savions le dire encore. À la suite de Bach, et quelle que soit la disproportion des moyens, on rêverait qu’un chant de catastrophe soit aussi le lieu d’un réveil :

Pour toute force l’éphémère
la vraie vie parie sur le givre
qu’on regarde aux fenêtres fondre
Olivier Barbarant

À lire – Olivier Barbarant, Partitas pour violon seul, coll. « Blanche », Gallimard, 2024.

En cours de lecture

Juan Gabriel Vásquez – La traduction du monde

Entretien mené par Raphaëlle Leyris

À travers cet ensemble de réflexions (issues de conférences données 2022 à l’université d’Oxford), Juan Gabriel Vásquez explore les caractéristiques du roman, les liens entre fiction et réalité, les zones d’ombre dont s’empare la littérature pour éclairer l’Histoire et sa capacité unique à « traduire » la complexité des vies humaines. Pour assoir son propos, il convoque une pléiade d’écrivains – Zadie Smith, Proust, Yourcenar, Kundera, Defoe, Tolstoï, Tchekhov, etc. –, analyse l’histoire colombienne et sa violence ou observe comment le célèbre récit du massacre des bananeraies de Cent Ans de solitude est devenu une vérité pour une partie de ses compatriotes.

Réponse subtile et argumentée à la question de l’appropriation culturelle, portés par l’érudition de leur auteur, ces textes cherchent à redéfinir les usages de la fiction et les raisons pour lesquelles, aujourd’hui, elle est plus indispensable que jamais.

À lire – Juan Gabriel Vàsquez, La traduction du monde, traduit de l’espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon, Seuil, 2025.

En cours de lecture

podcast 25_03_05_Anthologie de Poesie

Avec Katerina Apostolopoulou, Nawel Ben Kraïem, Aurélien Dony, Bruno Doucey, Aurélia Lassaque & Murielle Szac
Accompagnés par le musicien Nassim Kouti

Vivante-Vibrante, Planétaire, Babel, Ensemble, Coloré, Résistance, Découverte, Intime, Solaire, Chant, Combats, Désobéissance, Transmission, Hospitalité, Fraternité-Sororité : les voici les quinze mots par lesquels nous entendons fêter le Printemps des Poètes 2025 et le quinzième anniversaire de la maison d’édition Bruno Doucey. 15 ans ! C’est le temps de l’amour, le temps des copains et de l’aventure… Oui, mais le 15 est aussi un numéro d’appel d’urgence, celui du SAMU, acronyme que nous déclinons ainsi : Service d’Aide aux Mots Universels, ou pour les moins optimistes d’entre nous, Sauvez Au Moins l’Universel ! SAMU social oblige, 115 poètes constituent l’armée de libération que nous levons cette année pour faire front aux menaces de notre temps. Parce que la poésie élargit le monde de son sourire.

Dans le cadre du Printemps des Poètes.

À lire –
15, Service d’Aide aux Mots Universels, anthologie établie par Bruno Doucey et Ariane Lefauconnier, éd. Bruno Doucey, 2025.