La Maison de la Poésie

La Maison de la Poésie

Scène littéraire

Maison de la Poésie Paris

La Maison de la Poésie de Paris est une scène de lectures, de rencontres et de création dédiée à la voix des poètes et des écrivains. Elle s'adresse aussi bien à ceux qui ont toujours un livre en poche qu'à ceux qui découvriront le texte porté autrement, par la scène, la voix, la musique, l'image...

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Virginie Linhart - L'effet maternel

VIRGINIE LINHART
L’EFFET MATERNEL
Rencontre animée par Sylvie Tanette

« Tu n’avais qu’à avorter : il n’en voulait pas, de cette gosse ! » Ce sont peut-être ces mots, prononcés un matin d’été par sa mère, qui ont conduit la narratrice à écrire L’effet maternel. Cette gosse, c’est sa fille aînée qui vient de fêter ses 17 ans. Que s’est-il passé pour qu’une mère assène une pareille horreur ? Il y a eu des coups de griffe, des silences, mais aussi beaucoup d’amour dans cette relation ponctuée de vacances joyeuses et ensoleillées. D’où vient alors cette cruauté ? L’auteure va remonter le cours de cette histoire singulière et, chemin faisant, l’entrecroiser avec la grande Histoire. Les dégâts causés par la Shoah, le mouvement de Mai 68 et les conquêtes féministes des années 1970. De cette rencontre entre l’individuel et le collectif naît un admirable récit.

À lire – Virginie Linhart, L’effet maternel, Flammarion, 2020.

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ISABELLE SORENTE – Le complexe de la sorcière

ISABELLE SORENTE
Le complexe de la sorcière
Lecture par l’auteure accompagnée par Mélanie Bauer & Wendy Delorme

Le complexe de la sorcière est le récit d’une enquête. Enquête historique sur les chasses aux sorcières et découverte intime, vertigineuse, de l’empreinte qu’elles ont laissée. Car les milliers de femmes accusées nous hantent comme un secret de famille, réveillant nos souvenirs impensables, magiques, enfouis.
Isabelle Sorente reconstitue l’histoire des grandes chasses et livre un roman bouleversant sur l’adolescence, la mémoire familiale et les initiations cruelles ou transformatrices. Le complexe de la sorcière est notre héritage. Il pourrait aussi être ce qui nous sauve.

À lire – Isabelle Sorente, Le complexe de la Sorcière, J.C. Lattès, 2020.

Le jeudi 30 janvier 2020 - 20H00

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L’INTEMPORALITÉ PERDUE & AUTRES NOUVELLES DE ANAÏS NIN - Agnès Desarthe & Capucine Motte

L’INTEMPORALITÉ PERDUE & AUTRES NOUVELLES DE ANAÏS NIN
Agnès Desarthe & Capucine Motte
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos

Comment raconter le désir – désir sexuel, appétit pour la vie, l’art… – d’une femme mariée, apprentie écrivaine au début du siècle dernier ? C’est à ce projet qu’Anaïs Nin semble s’atteler dans ces seize nouvelles inédites, écrites pour la plupart entre 1929 et 1931. On y croise une jeune femme qui, parée comme pour un grand voyage, largue les amarres d’un bateau attaché à un arbre au fond d’un jardin, une petite fille abandonnant ses poupées pour se consacrer à l’étude du goût de ses larmes, et bien d’autres personnages hantés par la dualité entre l’être et le paraître. Préfacière et traductrice évoquent pour nous ces textes de jeunesse inédits. Merveilleuse lectrice, Agnès Desarthe en lira quelques extraits.

À lire – Anaïs Nin, L’intemporalité perdue et autres nouvelles, préface de Capucine Motte, trad. de l’anglais (États-Unis) par Agnès Desarthe, NiL, 2020 – Agnès Desarthe, La chance de leur vie, Points, 2018.

Le mardi 3 mars 2020 - 19H00

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Pauline Klein - La figurante

Pauline Klein - La figurante
Rencontre animée par Camille Thomine

« Vient un moment dans l’existence, que j’aimerais pouvoir situer précisément, où la vie adulte nous rattrape. On ne peut pas lutter éternellement pour la survie de l’insouciance. Les autres finissent par se douter de quelque chose. »

Depuis l’enfance, Camille n’a rien fait dans l’ordre et répond aux conventions comme au travail un « je préférerais ne pas » gentiment féroce. À quinze jours de son mariage, elle se pose cette question : peut-on éternellement rester soi-même ou faut-il un jour « jouer le jeu » ?

Dans un roman aussi piquant que drôle, Pauline Klein raconte l’histoire d’une jeune fille dont l’apparente désinvolture et l’insolente paresse sont en réalité des armes de poing pour résister à tout ce que le monde, la famille, la société attendent de nous.

À lire – Pauline Klein, La Figurante, Flammarion, 2020.

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CARISSIMO SIMENON MON CHER FELLINI

CARISSIMO SIMENON
MON CHER FELLINI

Par Thibault de Montalembert & Corrado Invernizzi

« Mon très cher Simenon,

Ne faites pas attention à l’encre du ruban qui m’a déjà sali les mains et le menton. J’ai recommencé cette lettre trois fois et au bout de trois lignes je déchire tout. C’est en partie à cause du ruban qui tache le papier, et en partie parce que je me sens tout intimidé en vous écrivant. (…) »

Federico Fellini, août 1976.

Président du jury du Festival de Cannes en 1960, Georges Simenon décerne à Federico Fellini la Palme d’Or pour La Dolce Vita. Ce sera la première rencontre entre ces deux géants. Malgré leurs univers si éloignés et leur différence d’âge (Simenon a 17 ans de plus) naîtra par la suite une intense et longue correspondance. Dans les premières lettres, Fellini se livre timidement à Simenon. Il lui dit combien ses romans ont joué un rôle dans l’écriture de ses films, il lui parle de ses rêves et de ses doutes. Simenon, ému, lui livre ses points de vue sur la vie et sur la création.

Lecture proposée par l’Institut Culturel Italien en clôture d’un cycle de projections de film de dans le cadre du centenaire Fellini, en collaboration avec Rai Cinema et les cinémas Louxor, Balzac, Panthéon et l’Ecole Cinéma Club.

Programme complet sur www.iicparigi.esteri.it

À lire – Federico Fellini, Georges Simenon, Carissimo Simenon, Mon cher Fellini, Correspondance, Cahiers du cinéma, 1999.

Le lundi 3 février 2020 - 20H00